Les autoroutes d'Île-de-France limitées à 50 km/h, sérieusement ?
Il s’agit de la nouvelle idée des élus de l’intercommunalité Est Ensemble pour rendre ces axes plus apaisés. Une mesure qu’ils souhaitent adopter à partir de 2032.

Si la période à laquelle les limitations de vitesse relevaient davantage du conseil que de l’obligation est révolue depuis longtemps. Désormais, les limitations actuelles ne clairement plus gravées dans le marbre, car de plus en plus remises en question. Le périphérique parisien, dont la limite est passée de 70 à 50 km/h le 1er octobre 2024, en est le parfait exemple.
Un exemple qui donne des idées à d’autres. C’est le cas de l’intercommunalité Est Ensemble qui souhaite étendre cette vitesse aux autoroutes d’Île-de-France. Dans un premier temps, les autoroutes A3 et A86 seraient concernés. Dès 2026, les élus souhaitent mettre en place des portions limitées à 70 km/h tout en réduisant la largeur des voies (favorable à l’abaissement de la vitesse), tout en incluant des voies dédiées aux bus et des pistes cyclables.
Au final, le but serait d’abaisser la vitesse à 50 km/h et de faire disparaître l’autoroute telle que nous la connaissons aujourd’hui pour en faire un boulevard comme les autres, dédié aux différents modes de transport et à la mobilité douce.
L’Est Ensemble justifie cette mesure par la densité de population autour de ces grands axes. Environ 180 000 personnes vivent à moins de 500 mètres d’une autoroute et la Porte de Bagnolet est l’un des points les plus pollués de France. La population est ainsi exposée à huit fois plus de dioxyde de carbone que ce que recommande au maximum l’Organisation Mondiale de la Santé.
Des limitations déjà à la baisse
D’autres axes en Île-de-France se sont vus leur limitation baisser. C’est le cas à Neuilly-sur-Seine puisque la N13 affiche 20 km/h de moins. Sur l’A86, la portion entre Saint-Denis et la Courneuve est de 70 km/h. Une vitesse que l’on retrouve sur une portion de l’A4 au niveau du bois de Vincennes. En 2017, les autoroutes A6 et A7 à Lyon ont été déclassés sur 16 km pour en réduire la vitesse.
En 2024, à propos du périphérique parisien, le ministre des Transports n’était pas convaincu : « Avec le préfet de police, nous n’étions pas forcément favorables à cette mesure ».
En ce qui concerne la nouvelle idée des élus : « Je pense qu’on peut à la fois, en contrôlant la vitesse de manière raisonnable et en évitant un certain nombre de bouchons qui existent en région parisienne de manière très forte, fluidifier la circulation, mais ça ne doit pas être au détriment des automobilistes. »
S’il ne souhaite pas se mettre à dos les automobilistes, il doit aussi prendre en compte la santé des nombreux riverains de ces grands axes.
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