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Exportations vers les États-Unis : l'Allemagne fait ses comptes et ils ne sont pas très bons, sauf exception

Dans Economie / Politique / Marché

Michel Holtz

Alors que les taxes douanières sont en vigueur de l'autre côté de l'Atlantique, et sont passées de 27,5% à 15%, les marques allemandes tirent un premier bilan des mois écoulées et il n'est pas encourageant. Sauf pour Porsche qui tire son épingle du jeu, même si la marque ne dispose d'aucune usine sur place.

Exportations vers les États-Unis : l'Allemagne fait ses comptes et ils ne sont pas très bons, sauf exception
Quand les marques allemandes régressent aux États-unis, Posrche voit ses ventes progresser là-bas. Crédit photo : MaxPPP.

Les spéculations allaient bon train depuis plusieurs mois et les analystes s’agitaient, tels des Philippulus, ce prophète dans Tintin qui prévoit la fin du monde. Eux, ne présageaient rien moins que la chute de l’empire automobile allemand.

Il n’en est rien mais pour autant, les droits de douane mis en place par Donald Trump, et ses quelque 27,5 % (les taxes récentes s’ajoutant aux taxes précédentes), exigés à l’entrée du pays, font mal à la filière de l’autre côté du Rhin. Et même si, au final, les taxes exigées ne sont plus que de 15 % elles ont néanmoins un coût.

8,6% de ventes en moins depuis le début de l'année

L’office fédéral des statistiques a fait ses comptes et sur le seul premier semestre, la baisse des exportations vers les US est de 8,6 %. Ce n’est que le début puisque, d’ici la fin de l’année, il prévoit une aggravation de ces dégâts, puisque les taxes définitives n’ont été connues que fin juillet.

Évidemment, cette baisse est plus ou moins forte, et plus ou moins durement ressentie, selon les marques et les trois groupes allemands ne sont pas égaux dans ce domaine.

Il y a même une marque qui perd moins d’argent que les autres. Il s’agit de BMW qui limite les dégâts grâce à son usine sur place. Le bavarois peut remercier les 11 000 salariés de son unité de production de Spartanburg en Caroline du Sud qui devrait lui permettre de ne baisser que de 1,25% sa marge opérationnelle 2025. Elle devrait néanmoins ne pas dépasser 9%, ce qui pour un constructeur premium n’est pas folichon.

Autres marques premium, Mercedes est plus mal en point. Ses ventes américaines ont baissé de 12% depuis le début de l’année, et même de 15% depuis près d’un mois et les taxes signées par Donald Trump et Ursula von der Leyen fin juillet. Pourtant, l’étoile de Stuttgart dispose elle aussi d’une usine de l’autre côté de l’Atlantique qui, à Tuscaloosa en Alabama, fabrique l’un de ses best-sellers locaux, le GLE

Best-seller américain, le Mercedes GLE est fabriqué à Tuscaloosa en Alabama.
Best-seller américain, le Mercedes GLE est fabriqué à Tuscaloosa en Alabama.

Mais rien n’y fait : le bénéfice net de Mercedes est en baisse de 56% sur un an à fin juillet. Même si les États-Unis ne sont pas seuls en cause et que les déboires que la marque connaît en Chine sont également responsables de la débâcle.

Du côté de Volkswagen on accuse également le coup (et le coût) en annonçant une perte de 1,3 milliard d’euros au premier semestre, officiellement liée aux droits de douane. Pour s’en tirer, le groupe de Vollfsburg agite le drapeau blanc et tente de négocier en solo avec l’administration de Washington. Son idée ? Demander une exemption de taxes en échange d’investissements sur place. on évoque une somme de 400 millions d'euros.

Les marques allemandes qui pleurent et Porsche qui rit

Mais ces droits de douane ont des effets paradoxaux. La luxueuse marque Porsche qui, en toute logique devrait payer le prix fort depuis l’instauration des taxes américaines et ne dispose pas de la moindre usine sur place, a vu ses ventes augmenter là-bas. Et pas qu’un peu, puisqu’elles sont en hausse de 37 %. 

Certains rares analystes prévoyaient que l’effet Trump glisserait sans dégâts sur la marque de Zuffenhausen car les clients qui dépensent souvent plus de 100 000 euros pour leur auto ne sont pas à quelques milliers de dollars supplémentaires près.

Ils ont eu raison. Il n’y a pas que des Philippulus chez les spécialistes. Pour autant, Porsche n’est pas à la fête et son bénéfice a chuté de 67%, mais plutôt en raison de ses méventes en Europe et en Chine. Finalement, l'Amérique lui sauve (un peu) la mise.

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