Le futur de la voiture électrique se trouve en Chine

Le marché automobile chinois a connu deux booms : le premier, il y a quelques années avec l'explosion des ventes automobiles et l'ouverture du marché, et le second, qui pourrait intervenir d'ici dix à quinze ans avec un gouvernement chinois qui met le paquet sur la voiture électrique. Nous en parlions hier, cette nouvelle stratégie n'a très probablement pas été étrangère à la décision prise par Toyota de travailler sur une auto 100 % électrique, alors que la marque japonaise martelait que ce n'était pas du tout le créneau de Toyota.

Le géant chinois devrait donc engloutir des millions de véhicules par ans d'ici quinze ans. Mais comment cela peut-il être bien possible, dans un pays où les constructeurs premium se gavent et produisent des autos en version longue pour des clients toujours plus exigeants ? Tout simplement grâce à l'appui des fonds publics.

Selon la feuille de route mise en place par le gouvernement chinois, les véhicules a énergie alternative (à savoir les électriques, hybrides rechargeables et hydrogènes) devront représenter pas moins de 40 % des ventes totales en Chine d'ici 2030, et 7 % dès 2020, soit dans quatre ans. A titre d'informations, les ventes automobiles en Chine ont atteint 21,1 millions d'unités l'an dernier. En clair, avec, dans le pire des cas, un tassement des ventes, le marché des voitures à motorisation "non thermique" représenterait quasiment 10 millions de ventes par an en Chine dès 2030. Tout simplement énorme, d'autant plus que certains constructeurs comme Renault planchent sur des électriques à bas coût, à moins de 10 000 € (grâce aux aides gouvernementales chinoises).

Le gouvernement chinois prévoit également 80 millions de points de recharge partout sur le territoire chinois d'ici 2030. Autant dire que la couverture devrait être conséquente, mais il faudra au moins cela pour assurer la circulation de ces millions d'autos branchées (partiellement, pour les hybrides, ou totalement pour les électriques).