L'euphorie du vélo a-t-elle éte une mode passagère?
Ventes en baisses, stocks impossibles à écouler, magasins désertés, prix rabotés à la truelle, le vélo n’était-il qu’une mode, sorte de parade au déplacement post-pandémie ? Pas si sûr, mais tout de même…
Le vélo est à la mode. En tout cas, dans les villes. En zone rurale, c’est une autre histoire. La voiture est reine, parfois en plusieurs exemplaires dans le foyer. Disons que rouler sur départementale de nuit à vélo est nettement plus risqué que sur une belle coulée verte flambant neuve. Et les gens préfèrent le confort et rester en vie. Les ventes de vélos électriques connaissent des fluctuations récentes. En 2023, le marché français a enregistré une baisse radicale, avec une diminution de 14 % des ventes de vélos neufs par rapport à l’année précédente, pour un total de 2,2 millions d’unités vendues, soit 410 000 de moins qu'en 2019.
Malgré cette baisse, les vélos à assistance électrique (VAE) continuent de représenter une part significative des ventes. En 2023, les VAE constituaient près de 30 % des ventes totales de vélos en France, A raison d'un prix moyen de 1 967€, ils représentent 61% du marché total en valeur.
Malgré ces baisses, les VAE continuent de gagner en popularité, représentant une part croissante des ventes totales de vélos. En 2023, leur part de marché en Europe est passée de 27 % à 30,5 %. Et c’est bien à ce VAE que le marché s’accroche. De quoi donner envie de croquer une part de cet énorme gâteau.
Le vélo à assistance électrique considéré comme véhicule à part entière
De plus en plus de consommateurs se tournent vers les VAE en raison de leurs avantages, notamment pour les trajets urbains et les déplacements quotidiens. Le vélo électrique répond à des besoins pratiques (facilité de déplacement, réduction de l’effort physique), ce qui le rend attractif par rapport aux vélos traditionnels. Il attire des profils d’utilisateurs variés, y compris ceux qui n’envisageaient pas de faire du vélo auparavant (séniors, personnes ayant des trajets domicile-travail longs, etc.).
Seul bémol : l’offre trop importante et les prix trop disparates. Il y a également une vision urbanocentrée. Le vélo est pratique, car rapide par rapport à l’automobile et au trafic. C’est également plus confortable que les transports en commun saturés en heure de pointe. En zone rurale, les distances sont souvent plus longues et le trafic nettement plus fluide. Le gain de temps, nerf de la guerre, n’est plus là. Les ventes de vélos existent cependant, mais comme objet de loisir.
Le vélo électrique attire des profils d’utilisateurs variés, y compris ceux qui n’envisageaient pas de faire du vélo auparavant (séniors, personnes ayant des trajets domicile-travail longs). Cette nouvelle clientèle contribue à l’augmentation de la part de marché des VAE, même si le volume global de ventes diminue.
Un tarif salé, même si rentable à terme
En France, le prix moyen d’un vélo à assistance électrique (VAE) est estimé à environ 1 967 euros en 2023. Ce tarif peut varier en fonction du lieu d’achat :
Magasins spécialisés : environ 2 757 euros
Enseignes multisports : environ 1 326 euros
Grandes surfaces : moins de 1 000 euros
Ces variations s’expliquent par les différences de qualité, de service et de gamme de produits proposés dans chaque type de point de vente. Il est également important de noter que le prix d’un VAE dépend de plusieurs facteurs, tels que la capacité de la batterie, les matériaux du cadre ou la durabilité et fluidité de la transmission.
Il faut bien faire la distinction entre un vélo servant à la performance et un vélo à vocation utilitaire. C’est là que le bât blesse. Dans le premier cas, l’investissement répond à une demande spécifique et légitime. Dans le second, il souffre de la comparaison avec d’autres solutions de déplacement, comme le scooter, la moto, la trottinette électrique, l’automobile ou encore les transports en commun. C’est ce point qui pose problème.
En effet, les prix ont explosé à la sortie du COVID. Et rapidement les ventes se sont tassées. Néanmoins, les vélos affichent des prix élevés pour l’usage qui en est fait. Cela a généré un sur-stock, donc des prix cassés. Cela réduit donc logiquement la valeur perçue par le client, qui considère que le prix en réduction est le prix réel. Cela ouvre la voie à une autre alternative plus abordable : la trottinette électrique. Pour un prix oscillant entre 350 et 1000 euros, elle permet de se déplacer à 25 km/h sans effort. Elle se paie même le luxe d’être plus facile à entreposer quelque part.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération