2. Kawasaki Eliminator 500 (2024) - Sur la route : du plaisir à revendre
C'est parti pour près de 130 km au guidon de la Kawasaki Eliminator 500. Sans surprise la moto est facile d'accès avec sa selle très basse, ce qui a aussi le mérite de rassurer le ou la motarde débutant(e) qui pourra poser les deux pieds par terre à l'arrêt pour les manœuvres à basse vitesse. De plus, Kawasaki a eu la bonne idée de positionner les repose-pieds dans l'axe des genoux plutôt qu'à l'avant comme sur la majorité des customs, offrant ainsi une position de conduite beaucoup plus naturelle et confortable.
Au final, exception faite de la hauteur de selle, on croirait presque être au guidon d'un roadster avec la Kawasaki Eliminator 500. Seul grief, la tige des rétroviseurs participe au look de la moto, mais ils sont trop courts pour offrir une bonne vision arrière sans décaler la tête de côté.
Très moelleuse, la selle permet d'enchaîner les kilomètres, mais le passager ne sera pas logé à la même enseigne. La selle arrière est tellement dure qu'on n’imagine pas l'utiliser pour autre chose qu'un simple dépannage sur quelques kilomètres.
Avec sa cylindrée modeste et ses 45 chevaux, le moteur permet de se faire plaisir. Bien pêchu pour s'extraire du trafic, il se montre suffisamment doux et fort capable à bas régime, avant de vite grimper dans les tours pour délivrer ce qu'il faut de puissance sans jamais s'essouffler jusqu'à 7 000 tr/min environ. Ajoutez à l'équation un poids contenu à 171 kg et la Kawasaki Eliminator 500 se montre fort capable pour les balades comme à la ville.
Le sélecteur participe à l'agrément pour jouer aisément des rapports, tandis que le freinage est assuré par un disque de 310 mm à l'avant et 240 mm à l'arrière. Rassurant avec juste ce qu'il faut de mordant, il est suffisamment progressif et associé à un ABS qui n'est pas intrusif.
Par ailleurs, alors que l'empattement de 1 520 mm va logiquement favoriser la stabilité, la Kawasaki Eliminator 500 sait néanmoins se montrer extrêmement agile. Et ce malgré l'inertie naturelle induite à haute vitesse par la largeur des pneus (130 à l'avant et 150 à l'arrière). Les débutants comme les motards plus expérimentés pourront s'en donner à cœur joie en mettant la moto sur l'angle, en venant parfois frotter les repose-pieds sur les petites routes sinueuses. Les suspensions participent au comportement dynamique, sans jamais négliger le confort là encore avec un débattement de 120 mm à l'avant et 90 mm à l'arrière. En revanche, les pneus IRC Grand High Speed GS 23R incitent à la prudence. S'ils offrent un excellent grip sur le sec, mieux vaut baisser le rythme quand les conditions se dégradent. Ce qui après tout correspond à l'usage auquel se destine la Kawasaki Eliminator 500, même si l'engin distille de belles sensations.
Enfin, nous avons relevé une consommation étonnante de 4,3 l/100 km seulement. À peine plus que les chiffres annoncés par le constructeur, tant bien même que nous avons particulièrement maltraité la Kawasaki Eliminator 500 lors de notre essai. De quoi parcourir plus de 300 km sur un plein.
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