2. Interview de Gilbert Housset.

Bonjour Gilbert Housset. Merci de me recevoir. Pour commencer, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Donc je m'appelle Gilbert Housset, je viens d'avoir cinquante et un ans. Je suis menuisier de profession. J'ai passé mon CAP de menuiserie ici à Cerisy la Salle et depuis, je n'ai jamais arrêté le métier. J'ai fait un peu de meuble, d'ébénisterie, de charpente, tout ce qui concerne le bois et le bâtiment.

C'est ici que vous travaillez ?

Oui. J'ai toujours travaillé là. C'était l'atelier de mon père et je bricolais ici quand j'étais petit.

Et même vos sculptures, c'est ici que vous les réalisez ?

Oui oui, je fais tout ici. C'est vrai que c'est un peu petit mais c'est juste à coté de la maison donc c'est très pratique.

Et un jour, donc, vous avez décidé de marier votre passion de la moto avec votre métier ?

Et oui. J'ai pratiqué le trial. J'avais une TY et un jour, le moteur a rendu l'âme. C'est là que j'ai décidé de reproduire ma moto en bois à l'échelle 1 pour la mettre dans mon salon. Et depuis, je ne me suis plus arrêté. Avec les années, cela fait que je commence à en avoir beaucoup.

Comment procédez-vous lorsque vous décidez de créer une œuvre ? C'est sur un coup de tête ? De cœur ?

Oui, c'est surtout sur un coup de cœur. Je vois un truc et je me dis : « Tiens, c'est pas mal ça ; je pourrai le refaire en bois ».

Parce qu'il y a la moto, mais maintenant vous faîtes plein de choses ?

J'ai commencé par la moto, puis je suis passé aux véhicules et petit à petit j'ai varié les réalisations.

Si on prend l'exemple de la TY, ça vous a pris combien d'heures ?

Je ne sais pas car à l'époque, je ne notais pas les heures et c'était la première mais je compte environ trois cents heures. Maintenant, je note tout et par exemple pour la 2 cv, il m'a fallu plus de six cents heures. En plus, je faisais ça le week end.

Parce que vous continuez parallèlement votre activité de menuisier ?

Oui, je continue mon activité.

Vous n'arrivez pas à vivre de vos œuvres et de vos expositions ?

Si, mais c'est un peu spécial. Je fais de grosses expositions dans des centres commerciaux ou autres mais c'est très aléatoire. Il y a des années, je peux très bien me retrouver sans expositions. C'est pour cela que je continue mon activité de menuisier.

Et la TY, qu'est-ce qu'elle est devenue ?

Elle a rejoint l'exposition permanente au château de Rémilly sur Lozon avec sa « cousine ».

Avez-vous d'autres projets sur le thème de la moto ?

Non, là, pour le moment, je n'ai pas de projets sauf si un client me passe une commande.

Votre programme pour les semaines à venir ?

J'ai une exposition à Genève et après, je ne sais pas. C'est pour cela que c'est très aléatoire.

Je vais aller visiter l'exposition au plus vite. Merci de m'avoir accueilli et bonne continuation.