2. Honda Forza VS Yamaha TMax - Sur route : scooter contre moto
Plus haut, le Forza offre une position plus droite et le large guidon offre un contrôle total de la machine. La position de conduite du TMAX est plus allongée, typique d’un scooter, avec un guidon plus bas et une selle longue et large, plus agréable que la selle à assise plus courte et plus étroite du Forza.
En dynamique, les différences de philosophie sont marquées. Avec le TMAX, Yamaha propose une expérience feutrée caractéristique. Le moteur distille peu de vibrations, la transmission est d’une douceur absolue.
La partie cycle est abondamment équipée de silent bloc, le guidon est monté souple : la course des suspensions est plutôt courte et la jante avant, de faible diamètre, mais le best-seller aux diapasons propose malgré tout un bon confort de roulage.
Le Forza est beaucoup plus expressif : les vibrations de son moteur se ressentent et le calage à 270° donne un caractère plus agressif dans les modes les plus sportifs. Ce propulseur offre des visages différents selon le réglage de réponse à la poignée de gaz et surtout, le réglage du DCT en mode automatique qui passe les rapports tôt (3 000 trs/mn) pour un ressenti feutré et doux, ou au-dessus de 6 000 trs/mn pour une conduite plus agressive.
Notez qu’il est toujours possible de rétrograder manuellement, même en mode automatique, avec les palettes au guidon droit. On peut aussi passer les vitesses en mode manuel mais la palette servant à monter les rapports positionnés à l’index gauche n’est pas très accessible car le commodo est large. Et puis le DCT fonctionne tellement bien qu’il serait dommage de s’en passer.
Le moteur Yamaha est moins expressif et très linéaire. La marque d’Iwata a doté ce scooter de deux modes de réponse moteur mais on ne sent pas vraiment la différence. La réponse du variateur est constante et prévisible, elle est vraiment bien calibrée pour l’usage prévu. Qu’il s’agisse de Yamaha ou de Honda, il convient de surveiller sa vitesse en ville car les 80 km/h s’atteignent en un souffle ! Sur autoroute, la vitesse légale se dépasse sans aucun problème.
En conduite sportive, la partie cycle Honda est beaucoup plus précise : son train avant rigide et doté d’une jante de 17’’ est digne d’un scalpel et sa suspension arrière est si progressive qu’avaler des ralentisseurs à bonne allure n’est pas un problème. Le Forza 750 est exceptionnel sur ce point et n’a rien à envier à une moto. Le TMAX est légèrement moins précis, il reste sportif et bien plus neutre qu’un scooter classique à moteur positionné sur l’arrière mais pas autant que le nouveau Honda. Coté freinage, le Forza excelle, ses dispositifs avant et arrières sont puissants, et commandés par des maîtres-cylindres bien calibrés qui offrent un excellent ressenti. Yamaha pêche sur ce point, notamment au niveau du frein arrière peu progressif, qui déclenche fréquemment l’ABS. Le poids des ans se ferait-il sentir ?
Moins efficace en conduite sportive, la star Yamaha se rattrape en centre-ville par une maniabilité à allure lente largement supérieure. Sous 15 km/h, le Forza qui accuse 15 kg de plus sur la balance semble un peu plus lourd de l’avant (c’est sans doute dû à la jante de diamètre supérieur) et sa transmission moins souple s’avère moins agréable que l’onctueux CVT Yamaha. Cependant, malgré un empattement légèrement plus long, le Forza braque mieux et dispose d’un rayon de braquage réduit mais le TMAX est plus facile à emmener à allure lente. Il gagne le match sur ce point
Concernant la bande-son, le Forza pèche par un sifflement moteur peu agréable aux oreilles quand on monte dans les tours. Le chant de son twin n’est pas des plus flatteur et les bruits mécaniques sont assez présents à basse vitesse. Yamaha a travaillé le son caractéristique du TMAX, ce n’est pas beaucoup plus flatteur mais les aficionados du modèle apprécient. Égalité sur ce point.
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