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Fiat Marea 5 cylindres (1996 – 2002), moteurs nobles à prix plancher, dès 1 500 €

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

Que ce soit en 2,0 l essence ou en 2,4 l diesel, la Marea 5-cylindres distille un grand agrément de conduite. Spacieuse, elle se pose en familiale originale et pleine de caractère, idéale pour partir en vacances.

Fiat Marea 5 cylindres (1996 – 2002), moteurs nobles à prix plancher, dès 1 500 €

Dans les années 90, sous l’impulsion de son administrateur délégué Paolo Cantarella, Fiat connaît une période relativement faste. Le géant italien se dote d’une gamme au style fort et moderne, dont la Punto donne le coup d’envoi en 1993. Le Coupé arrive la même année, suivi en 1995 de la Barchetta et du duo Bravo-Brava dans la catégorie des compactes. Celui-ci, établi tout comme le Coupé sur la base de la Tipo, remporte initialement un succès important. Aussi, la décision d’en dériver un modèle de gamme supérieure semble-t-elle pertinente au début. Cette auto plus huppée, c’est la Marea qui a depuis sombré dans l’oubli.

La Marea était proposée en berline et en break Weekend. Ce dernier, nettement plus séduisant et pratique, s’est beaucoup mieux vendu.
La Marea était proposée en berline et en break Weekend. Ce dernier, nettement plus séduisant et pratique, s’est beaucoup mieux vendu.

Pourquoi ? Parce que Fiat a notoirement sous-investi pour développer la Marea. Il ne l’a pas suffisamment différenciée de la Brava, dont elle est le clone, ou presque, jusqu’aux portes arrière. À partir de là, la Marea se décline soit en berline 3-volumes soit en break Weekend, celui-ci s’avérant particulièrement bien dessiné avec ses feux installés en hauteur. Sous le capot, on retrouve globalement les blocs des Bravo-Brava, dont l’excellent 5-cylindres 2,0 l soupapes essence de 147 ch.

Au volant près, le tableau de bord de Fiat Marea reste celui d’une Brava. Il n’est pas vilain, mais une vraie différenciation aurait été commercialement bénéfique.
Au volant près, le tableau de bord de Fiat Marea reste celui d’une Brava. Il n’est pas vilain, mais une vraie différenciation aurait été commercialement bénéfique.

De surcroît, la Marea a droit au 2,4 l, toujours à 5 cylindres, déjà vu dans la Lancia Kappa. Il s’agit d’un turbo-diesel à injection indirecte développant quelque 124 ch, une cavalerie fort estimable alors. Ce bloc s’associe à deux finitions, ELX et HLX. La première inclut déjà les vitres avant et rétro électriques, la radio K7 6HP, la clim régulée, l’airbag conducteur, les jantes en alliage et les antibrouillards avant.

Malgré son couvercle de coffre nervuré, la berline Marea manque un peu de personnalité vue de l’arrière.
Malgré son couvercle de coffre nervuré, la berline Marea manque un peu de personnalité vue de l’arrière.

L’HLX ajoute l’ABS, l’airbag passager, les vitres arrière électriques, la radio CD avec commandes au volant, ou encore les baguettes latérales peintes. La 2,0 l n’est d’ailleurs disponible qu’en HLX. Les prix débutent à 134 900 F (28 200 € actuels selon l’Insee) en TD 125 ELX. La finition HLX demande 13 300 F supplémentaires (tout de même !) et la carrosserie SW 4 700 F de plus. Pour sa part, la 2,0 l s’affiche à partir de 142 300 F. Des prix intéressants dans l’absolu mais élevés compte tenu de l’image de Fiat, et qui s’expliquent par le fait que la Marea remplace non seulement la Tempra mais aussi, en partie, la Croma.

Très agréablement dessiné, le break Fiat Marea Weekend profite d’un coffre spacieux, variant de 500 l à 1 550 l.
Très agréablement dessiné, le break Fiat Marea Weekend profite d’un coffre spacieux, variant de 500 l à 1 550 l.

En tout cas, ses moteurs lui garantissent de belles performances (de 195 à 205 km/h au maxi), une bande-son réjouissante et une douceur d’usage peu courante dans la catégorie. Par la suite, la Marea va relativement peu évoluer. Outre un léger restylage début 1999 (plastiques intérieurs revus), le plus gros changement concerne l’alimentation du diesel, qui gagne une injection common-rail en 1999.

En découlent une puissance accrue (131 ch) et une consommation abaissée. Pour sa part, le 2,0 l grimpe à 155 ch. La Fiat perdurera ainsi, avec quelques retouches de détail, jusqu’en 2002. Dommage que les 2,4 20v et 2,0 l turbo essence proposées au Brésil n’aient jamais fait la traversée jusqu’en Europe !

En mars 1999, la Fiat Marea bénéficie de très légères retouches extérieures. Elles sont plus sensibles à l’intérieur et sous le capot, où les blocs gagnent en puissance.
En mars 1999, la Fiat Marea bénéficie de très légères retouches extérieures. Elles sont plus sensibles à l’intérieur et sous le capot, où les blocs gagnent en puissance.

Combien ça coûte ?

Le marché ignorant superbement la Marea, celle-ci s’offre pour une bouchée de pain. Comptez 1 500 € pour une TD en bon état, et 2 000 € pour une JTD. L’essence demandera plutôt 2 000 €. Les breaks sont un peu plus chers, environ 300 €. Les autos les plus chères tournent autour de 4 000 €, à faible kilométrage.

Un break Weekend JTD130 de 1999, en finition HLX, signalée par ses lave-phares et ses barres latérales couleur carrosserie.
Un break Weekend JTD130 de 1999, en finition HLX, signalée par ses lave-phares et ses barres latérales couleur carrosserie.

Quelle version choisir ?

Plus stylé et pratique, le break semble préférable. En diesel, optez pour le common-rail, plus performant, économique et fiable.

Gros avantage du break Marea Weekend : le parechoc qui bascule afin d’abaisser le seuil de chargement.
Gros avantage du break Marea Weekend : le parechoc qui bascule afin d’abaisser le seuil de chargement.

Les versions collector

Toute Marea en parfait état et faiblement kilométrée pourrait éventuellement être considérée comme collector. En théorie…

Bien conçue et réalisée, la Fiat Marea est une auto très fiable, mais peu se trouvent en bon état actuellement : la cote basse n’incite pas à l’entretenir correctement…
Bien conçue et réalisée, la Fiat Marea est une auto très fiable, mais peu se trouvent en bon état actuellement : la cote basse n’incite pas à l’entretenir correctement…

Que surveiller ?

Mécaniquement, ces autos sont très endurantes si bien entretenues. Elles sont assez nombreuses en annonces à passer les 300 000 km, ce qui ne signifie pas une absence de problèmes. Mécaniquement, on surveillera le turbo sur les diesels, surtout les 124 ch. Autre source d’ennui sur ces blocs, le volant-moteur et l’embrayage, mais guère plus. En essence, on changera le déphaseur d’arbre à cames lors du renouvellement de la courroie de distribution, une opération assez pénible du fait du manque d’espace sous le capot (valable aussi pour les gasoils).

L’électronique constitue aussi une source d’ennuis, du côté de l’antidémarrage codé et du témoin d’airbag, qui s’allume sans raison. La corrosion peut attaquer les soubassements des exemplaires évoluant dans des zones où les routes sont très salées l’hiver, ce qui n’a rien d’alarmant vu l’âge des autos.

Sur route, la Marea Weekend 2.4 se montre sûre et alerte, tandis que son moteur performant produit une jolie musique.
Sur route, la Marea Weekend 2.4 se montre sûre et alerte, tandis que son moteur performant produit une jolie musique.

Au volant

Toujours un joli look pour la Marea WE, surtout à l’extérieur. Le tableau de bord, typique des années 90 avec son dessin rondouillard séduit moins, mais son ergonomie est un modèle du genre. Dommage que ses plastiques ne soient pas plus flatteurs. À l’arrière, le coffre avale un volume appréciable de bagages, et profite d’un seuil très bas, grâce au parechoc qui se rabat. À l’avant, même si le volant ne se règle qu’en hauteur, la position de conduite se révèle irréprochable, et le siège propose un confort très acceptable. Le réveil du moteur transcende cet habitacle spacieux mais sans éclat.

Un cockpit très typé 90s pour la Fiat Marea, ici une 2.4 JTD HLX de 1999 dotée de la sellerie cuir optionnelle.
Un cockpit très typé 90s pour la Fiat Marea, ici une 2.4 JTD HLX de 1999 dotée de la sellerie cuir optionnelle.

Il n’y a pas à dire, un 5-cylindres, c’est sympa. Un peu vibrant à bas régime, le bloc révèle ensuite une santé de fer, regorgeant de couple à mi-régime. Puis, il chanterait presque à l’abord de la zone rouge : quel tempérament ! La boîte, maniable et bien étagée, le seconde parfaitement. Le châssis aussi ! Suffisamment précis, sain et prévisible, il fait même preuve d’une certaine vivacité, même si la suspension reste un peu ferme. Enfin, le freinage se montre efficace. En somme, une auto très homogène et vive, qui avale 6,5 l/100 km en moyenne.

L’alternative newtimer

Fiat Croma JTDm 200 (2005 – 2010)

Difficile d’imaginer moins sexy que la ligne de la Fiat Croma II, ici en 2005. Dommage car le bloc 2,4 l 200 ch se montre performant et agréable à l’oreille.
Difficile d’imaginer moins sexy que la ligne de la Fiat Croma II, ici en 2005. Dommage car le bloc 2,4 l 200 ch se montre performant et agréable à l’oreille.

Quoique signée Giugiaro, la ligne de la Croma II, à mi-chemin entre la berline et le break, ne déclenche pas le coup de cœur. C’est le moins qu’on puisse dire ! L’habitacle, en revanche, se montre très accueillant et fort bien fabriqué : jamais une Fiat n’avait atteint ce niveau. Malheureusement, s’il est spacieux, il lui manque une banquette coulissante.

Suite aux accords Fiat/GM, la plateforme de la Croma provient de l’Opel Vectra, au contraire des moteurs diesels, bien italiens. Parmi eux, le 5-cylindres 2,4 l séduit particulièrement, par sa puissance (200 ch), son couple (400 Nm) et sa sonorité. Exclusivement attelé à une boîte six automatique, il confère à cette grande et confortable auto de belles performances, avec un maxi de près de 220 km/h. À partir de 3 000 €.

Des places arrière plutôt soignées dans la Maera, les passagers bénéficiant d’un accoudoir et d’un aérateur central. Ici, une Weekend de 1997.
Des places arrière plutôt soignées dans la Maera, les passagers bénéficiant d’un accoudoir et d’un aérateur central. Ici, une Weekend de 1997.

Fiat Marea 2.4 JTD (1999), la fiche technique

  • Moteur : 5 cylindres en ligne, 2 387 cm3
  • Alimentation : injection directe common-rail, turbo
  • Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; bras tirés, ressorts hélicoïdaux barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 5 manuelle, traction
  • Puissance : 131 ch à 4 000 tr/min
  • Couple : 304 Nm à 2 000 tr/min
  • Poids : 1 295 kg
  • Vitesse maxi : 197 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 10 s (donnée constructeur)

Pour trouver une Fiat Marea d'occasion, rendez-vous sur le site de La Centrale

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