2. Essai - Zontes Café Racer 125 - bien urbaine

Bien finie et dotée d’un équipement de série satisfaisant, la production chinoise dispose-t’elle d’une partie technique à la hauteur du plumage ? Un chapitre à prendre bien entendu en compte durant la phase d’achat. Et bien sûr ce point, cette Zontes s’en sort avec mention : Si l’on aborde dans un premier temps le chapitre motorisation, la production asiatique ne fait pas appel à un fournisseur extérieur comme certaines concurrentes qui utilisent des blocs Honda ou Suzuki, elle hérite tout naturellement d’un bloc fabriqué maison (rappelons que l’usine met au point l’ensemble de ses moteurs). Le cadre accueille un propulseur 4-temps, refroidi par air, alimenté par l’injection électronique. Il développe la puissance de 11 chevaux disponible dès 9000 tr/mn, ce qui correspond à la moyenne de la catégorie, toutefois, il se pourrait que les ingénieurs planchent à l’élaboration d’un moteur de 15 chevaux dans un futur proche. En ville, la valeur énergétique de ce bloc insuffle une dynamique amplement suffisante pour mouvoir les 115 kilos de la machine, s’insérer dans la circulation urbaine surchargée devient un jeu d’enfant. Le moteur montre une belle vélocité à bas-régime, il est nul besoin d’user des rétrogradages pour se frayer un chemin.

Le constat est également positif lorsque l’horizon se dégage, les trajets péri-urbains et autoroutiers sont tout à fait envisageables. La machine distille de belles accélérations dès 2500 tr/mn jusqu’à 4500 tr/mn, ce n’est que passé la barre des 5000 tr/mn que le moteur envoie le plus gros de la ‘’cavalerie’’ avec une montée en régime linéaire. Une impression qui se confirme dès que l’on enclenche le 5ème rapport avec une allonge intéressante jusqu’à ce que le tableau de bord indique une vitesse de 117 km/h (environ 108 km/h chrono). En revanche, des vibrations apparaissent dans les cale-pieds dès que l’on monte dans les tours. Enfin, les escapades en duo sont tout à fait envisageables, dommage que les poignées de maintien brillent par leur absence.

La partie-cycle proprement dite repose sur du matériel simple à savoir une fourche télescopique à soufflets à l’avant et sur deux combinés à l’arrière. Ces derniers absorbent avec vigueur les irrégularités de la route, mais nous aurions apprécié un peu plus de débattement. La suspension avant se montre très précise à l’abord des manoeuvres effectuées en ville grâce à un rayon braquage très faible, mais pas que, puisque ce ressenti est également perceptible à l’approche des virages plus rapides. Cependant, elle manque d’hydraulique dès l’attaque du levier de frein qui, par ailleurs, n’est pas réglable. Côté freinage et comme on pouvait s’y attendre, ce Café Racer se dote du freinage couplé CBS (la législation actuelle impose soit l’ABS, soit le système couplé) afin de limiter les coûts de production. Le disque avant remplit son rôle à merveille, il diffuse une puissance suffisante pour stopper les 115 kilos de l’engin, si ce n’est cette impression de pompage au niveau de fa fourche durant les phases appuyées. En revanche, le frein arrière disponible au pied n’est pas vraiment à la hauteur car il ne faut pas hésiter à appuyer franchement (pour ne pas dire écraser) afin que l’information parvienne au disque.