Essai vidéo – Toyota Prius (2023) : méconnaissable
Si, techniquement, la Prius a toujours été remarquable, difficile d’en dire autant en matière de design et d’agrément de conduite. Celle qui fut, en 1997, la première voiture hybride de série au monde, a d’ailleurs, au fil des années et de l’arrivée de concurrentes, perdu beaucoup de son intérêt… et de clients. Mais chez Toyota, on n’est pas du genre à jeter l’éponge. Aussi, cette pionnière nous revient avec une cinquième génération totalement revue. Et pas seulement sur le plan esthétique puisqu'elle est disponible uniquement en hybride rechargeable.
Sommaire
Note
de la rédaction
13/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Cinquième génération
Uniquement en hybride rechargeable
À partir de 43 900 €
Habituellement plutôt prudent, pour ne pas dire timoré, Toyota surprend tous ses concurrents lorsque, en 1997, la marque présente une voiture hybride destinée à être produite en série. Et la Prius, puisque c’est d’elle dont il s’agit, ne manque pas de faire rire à gorge déployée la plupart des rivaux du japonais. D’abord parce que sa ligne trois volumes est particulièrement maladroite. Ensuite, parce que personne ne croit au succès d’une telle motorisation.
Si le succès d’estime de la première génération donne raison aux nombreux détracteurs, ceux-ci commencent à réviser leur position lorsque, en 2003, le voile est levé sur la deuxième génération. Finie la berline 4 portes plutôt moche, place à un modèle 5 portes dont le profil futuriste lui permet d’afficher alors l’un des meilleurs taux de pénétration dans l’air. La success story est lancée. Dès 2005, ce sont 100 000 exemplaires qui sont écoulés annuellement. Trois ans plus tard, la millionième Prius sort des chaînes. Ce chiffre est doublé dès octobre 2010.
Entre-temps, Toyota, qui n’a plus aucun doute sur l’appétence de la clientèle mondiale pour la technologie hybride, multiplie les modèles y ayant recours. Suivent ainsi l’Auris, la Yaris, la Corolla, le C-HR, le Rav4… À ce jour, plus de 40 modèles hybrides Toyota sont proposés dans plus de 90 pays, et plus de 20 millions d’autos utilisant la technologie HSD (Hybrid Synergy Drive) ont trouvé preneur.
Et la Prius dans tout cela ? Eh bien, elle poursuit sa carrière avec des lignes de plus en plus osées – les mauvaises langues diront torturées — qui vont jusqu’à rebuter une grande partie de la clientèle. Et les chiffres de vente chutent année après année. Avec un tel scénario, nombre de constructeurs auraient jeté l’éponge. Même au sein du groupe nippon, quelques-uns ont douté sur la pertinence de développer une cinquième génération. Ou alors, en la transformant en SUV.
Une renaissance plus qu’une évolution
Finalement, le 16 novembre dernier, la Prius qui est présentée publiquement reprend les grandes lignes, au sens propre s’agissant du dessin de sa carrosserie, des générations 2, 3 et 4. Comme le modèle qui l’a précédée, elle a recours à deux types de motorisations, full hybrid et hybride rechargeable. La première ne prend toutefois pas la route de l’Europe. En effet, sur ce marché, Toyota veut que la Prius conserve une certaine avance technologique et la multiplication des hybrides simples au sein de la gamme de la marque ne permet plus à cette technologie de pouvoir prétendre à ce statut.
Place donc, désormais, à la seule motorisation PHEV de 223 ch, composée du mariage d’un 2.0 essence de 152 ch et d’un bloc électrique de 163 ch. Par rapport à la précédente Prius hybride rechargeable, la capacité de la batterie fait un grand bond en avant, avec, désormais, 13,6 kWh.
Esthétiquement, si l’on reconnaît le profil de la Prius au premier coup d’œil, l’impression générale diffère notablement. En effet, la Prius V est plus courte (4,60 m au lieu de 4,65 m), un peu plus large (1,78 m contre 1,76 m) et plus basse (1,43 m au lieu de 1,47 m) que le quatrième opus. De berline "monospacisante", la Prius se mue ainsi en coupé 5 portes.
Nombre de détails accentuent également le dynamisme visuel de l’auto, tel que le "bec" surplombant la calandre, les projecteurs à double rangée d’éclairage et la poupe qui mélange les influences en provenance de la Mirai et de la GR Supra.
À l’étroit
Les choix architecturaux faits par Toyota ne sont pas sans conséquences sur l’espace alloué aux occupants. D’ailleurs, le constructeur classe désormais ce modèle au sein du segment C, celui des Peugeot 308 et Volkswagen Golf, alors que la génération antérieure appartenait à la catégorie D (BMW Série 3, Peugeot 508…).
En prenant place à bord, il faudra donc d’abord veiller à ne pas heurter le pavillon et, ce, que l’on s’installe à l’avant ou à l’arrière. L’espace ne manque pas véritablement à l’avant sauf en ce qui concerne la garde au toit, pénalisée, sur notre modèle d’essai, par le toit vitré panoramique. Sur la banquette, c’est une tout autre histoire. L’espace aux jambes est, effectivement, digne d’une berline compacte, mais les plus d’1m75 frotteront leur crâne contre le pavillon.
Et ce manque d’habitabilité n’est même pas justifié par une volonté de préserver le volume de chargement. Avec 284 litres, la Prius est moins généreuse que la plupart des citadines. Lors des départs en week-end, il faudra apprendre à voyager léger.
La présentation intérieure a été totalement revue. Pour la première fois, le combiné d’instrumentation quitte la position centrale pour prendre place face au conducteur. Il demeure toutefois toujours surélevé, à la manière du bZ4X ou de l’i-Cockpit de Peugeot, ce qui permet de le consulter sans quitter la route des yeux. Naturellement, l’analogique n’a ici plus sa place et toutes les informations sont fournies par une dalle numérique. La console centrale a, pour sa part, été mise au régime et devient beaucoup moins massive que par le passé. La tablette tactile, désormais placée au sommet de la planche de bord, a permis cette cure d’amaigrissement esthétique. Mention spéciale pour les commandes de climatisation, qui font toujours l’objet de boutons physiques, bien qu’assez peu lisibles, et non pas intégrés à la dite tablette.
Si, au premier coup d’œil, le mobilier de bord paraît moderne et flatteur, il ne résiste pas à un examen un peu plus poussé. Certes, les plastiques moussés sont présents comme jamais à bord d’une Prius, mais leurs cousins rigides et de piètre facture sont toujours là. Et parfois dans le champ de vision direct des occupants, comme c’est le cas pour l’élément qui habille la zone située entre le volant et le combiné d’instrumentations. Fermons notre cahier de doléances avec le volant, constellé de petits boutons dont on peine à saisir les fonctions exactes, même après plusieurs heures passées à bord.
Terminons sur une note positive en saluant les efforts faits en matière de qualité des assemblages.
Chiffres clés *
- Longueur : NC
- Largeur : NC
- Hauteur : NC
- Nombre de places : NC
- Volume du coffre : NC / NC
- Boite de vitesse : Auto.
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2023
* A titre d'exemple pour la version 5.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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