Essai vidéo - Mazda 6 restylée (2018) : la nippone sauce premium
Les constructeurs investissent massivement dans le SUV, mais font durer, durer leurs berlines. Mazda fait comme les autres, et a restylé pour la deuxième fois la "6". Nous ne l'avions pas encore essayée, c'est désormais chose faite, en version 2.2 SkyActiv-D 184 ch BVA Takumi. Une auto qui flirte avec la catégorie premium.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,1/20
Note
des propriétaires
En bref
Deuxième restylage de la Mazda 6 disponible depuis juillet 2018
Modifications extérieures et planche de bord
À partir de 32 750 €
Il y a 30 ans, les constructeurs renouvelaient leurs modèles tous les 8 ou 9 ans. C'était la norme. Aujourd'hui, avec l'accélération de la société, et les progrès de la conception assistée par ordinateur, un modèle qui dure plus de 7 ans est considéré comme "vieux". Les générations se succèdent à marche forcée. On sort un modèle, il est restylé au bout de 3 ans et sa carrière se termine au bout de 5 à 6 ans.
Pourtant il est aujourd'hui une catégorie de véhicule qui prend le chemin inverse : celle des familiales. Car si les constructeurs, tous, investissent massivement dans les SUV et enchaînent les sorties et restylage, ils sont beaucoup moins motivés pour faire évoluer leurs familiales, qui se vendent mal, très mal. Alors, ils font durer, durer, durer encore leurs modèles.
Et Mazda n'échappe pas à la règle. Si les CX-3 et CX-5 ont été rapidement restylés ou remplacés, s'ils ont été, de plus, rejoints par un troisième SUV, le CX-30, la berline du constructeur, elle, date de 2012. Et elle devrait théoriquement passer la main à une 4e génération. Il n'en est rien, et c'est un deuxième restylage qui a été opéré en 2018, afin de prolonger sa durée de vie.
Léger à l'extérieur, plus visible à l'intérieur, il concerne aussi bien la berline que le break, ici essayé, et mènera probablement la "6" de 3e génération jusqu'en 2021.
Mais voyons voir ce qui a été fait pour permettre à cette familiale de résister aux assauts de concurrentes encore nombreuses et ambitieuses, au rang desquelles la nouvelle Peugeot 508, la Renault Talisman, la Ford Mondeo ou encore la Volkswagen Passat, toutes disponibles en berlines ou en carrosserie break, plus pratique.
Les retouches esthétiques sont légères
Visuellement, avouons-le, ce n'est pas évident de faire la différence. Il faut avoir un œil aguerri, ou mettre les deux côte à côte, pour distinguer les évolutions.
Sur la face avant, le bas du bouclier est revu, les antibrouillards disparaissent pour mieux réapparaître au sein même des optiques de phare. La calandre est revue, un peu plus grande et sa grille est plus enfoncée vers l'intérieur, tandis qu'elle est entourée d'un jonc chromé à la largeur majorée, qui s'étire désormais jusque sous les optiques, formant des ailes, à la manière de ce qui se fait chez... DS.
Les flancs sont toujours aussi et galbés et traversés par quelques lignes de force, tandis qu'à l'arrière, on reprend le jonc chromé qui s'étire lui jusqu'au-dessus des feux, déjà apparu au premier restylage. Le bas du bouclier est redessiné et la double sortie d'échappement se retrouve placée un peu plus aux extrémités et son diamètre est majoré. Le break est toujours un peu plus court que la berline (4,81 m contre 4,87 m) mais affiche un volume de chargement sous tablette plus intéressant (522 litres contre 480), et un volume banquette rabattue de 1 664 litres, soit une valeur dans la bonne moyenne de la catégorie.
Ces retouches ne transfigurent en rien le look de la Mazda 6, qui n'en avait pas besoin, tant elle était réussie. Une des plus belles expressions du "Kodo design" (l'art du mouvement), qui fait toujours tourner les têtes, spécialement lorsque la peinture choisie est le très profond et chaleureux "Soul Red Crystal" (une option à 900 €). Un peu moins lorsque c'est le plus classique et passe-partout "Machine grey" (celui de notre essai) qui est posé sur cette belle carrosserie.
Un habitacle finalement profondément remanié
Dans l'habitacle, les modifications sont plus importantes que pour bon nombre de restylages. En effet, la planche de bord est presque entièrement nouvelle. Elle adopte un design plus horizontal, avec plusieurs strates (haut de planche, bandeau, bas de planche), et des aérateurs bien plus fins. C'est agréable à l'œil, très classe. Un standing encore rehaussé par l'emploi de matériaux d'excellente qualité. Déjà, en bas de gamme on a droit à du similicuir avec surpiqûres, mais en haut de gamme Takumi, comme sur notre modèle d'essai, la planche de bord est carrément recouverte de suédine, tout comme les contre-portes. Les inserts sont en véritable bois de Sen du Japon. Et les matériaux sont tous moussés (même les pare-soleil !), sauf ceux situés en bas de planche de bord, comme c'est le cas sur de nombreuses concurrentes, même premium.
Le mot est lâché. Oui, avec sa qualité de présentation et ses matériaux de grande qualité et bien assemblés, la Mazda 6 pourrait sans rougir revendiquer un statut premium. Elle n'y prétend qu'à moitié, en s'affirmant comme un modèle "access premium", à la manière de la nouvelle Peugeot 508. Mais elle fait au final aussi bien qu'une Audi A4 par exemple, à notre sens. Pour nous, il s'agit aujourd'hui de la plus premium parmi les généralistes.
Sous son capot, on retrouve les mêmes moteurs que précédemment. Tous sont des "SkyActiv". Il s'agit en essence des SkyActiv-G 165 et 194, et en diesel des SkyActiv-D 150 et 184. Tous répondent aux dernières normes de pollution, toujours sans avoir recours à un quelconque système de dépollution sophistiqué (pas de catalyseur à oxydes d'azote, pas de filtre à particules pour les moteurs essence). Preuve de la maîtrise de Mazda dans ce domaine.
Le SkyActiv-G 165 est disponible en boîte mécanique et automatique 6 rapports, uniquement 2 roues motrices. Le 194 ch est lui uniquement disponible en BVA6. Par contre, les deux diesels sont proposés au choix en 2 ou 4 roues motrices, et soi en BVM, soit en BVA. Mais 4x4 BVM uniquement pour le 150 ch et 4x4 BVA seulement pour le 184 ch.
Bon à savoir, Mazda continue à proposer le break au même prix que la berline, contrairement aux concurrentes, qui le facture 1 000 à 1 700 € plus cher. Les tarifs affichés en page de bilan sont donc valables pour la berline, même si nous avons pris le volant, pour cette fois, d'un break.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,80 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : 1,48 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 522 l / 1664 l
- Boite de vitesse : Auto. à 6 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 134 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Juin 2018
* A titre d'exemple pour la version III (3) WAGON 2.2 SKYACTIV-D 184 TAKUMI SKYACTIV-DRIVE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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