Land Rover Defender (2020) : le mythe réinventé
Après des décennies de bons et loyaux services, le vénérable Defender se retire enfin du labeur. Il se voit remplacé par un successeur ambitieux, promettant des prestations de haut niveau sur tous les terrains. Un Defender new age sans complexe et qui n'hésite pas une fulgurante montée en gamme.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,5/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Nouvelle génération
4x4 baroudeur
À partir de 55 900 €
Il n’existe plus de dinosaures sur la route. Avec le Mercedes Classe G (renouvelé en 2018), le Land Rover Defender était le dernier représentant d’une époque révolue depuis fort longtemps. 70 ans après sa naissance, le constructeur anglais consent enfin à remplacer son modèle le plus emblématique. Devenu valeur sûre pour les montagnards, agriculteurs, chasseurs et autres amoureux de road trips extrêmes, le Defender n’était plus à la hauteur pour tout le reste (prestation routière, confort, modernité). C’est désormais le cas avec une entrée fracassante dans le 21 siècle. Bardé de technologie, confortable comme un Range, équipé comme une voiture de luxe, le nouveau Defender change du tout au tout. Il va même jusqu’à abandonner ses attributs de vrai franchisseur (châssis monocoque et suspensions indépendantes), contrairement à certains de ses rivaux. De quoi tourner le dos aux amateurs du genre ? Aucun risque. Le Defender reste particulièrement capable en tout-terrain. On y reviendra.
Il préfère tout simplement travailler son image de dandy pratique et qui n’a pas peur de se salir les boucliers. Disponible en deux carrosseries (90, 3-portes, 4,50 m et 110, 5-portes, 5,02 m), le nouveau Defender est une vraie boîte à malice. Disponible en sept places, il peut également remplacer l’imposant rangement entre les deux sièges avant par un strapontin. Un rangement qui renferme un mini-réfrigérateur, de larges porte-gobelets et un espace ouvert en dessous. À cela s’y ajoutent des contre-portes assez larges pour de grandes bouteilles d’eau, une « étagère » au-dessus de la planche de bord, et une multitude de poignées de maintien, au cas où.
Son sol est recouvert d’une protection en plastique permettant de retirer les traces de boue au jet d’eau. Attention à l’électronique embarquée tout de même… Côté connectique, aucun passager ne sera à court de jus avec pas moins de sept ports USB, quatre prises 12V et même une 230V dans le coffre. Une soute affichant une contenance généreuse de 860 l, dont le seuil très haut perché peut être rabaissé grâce à la suspension pneumatique (de série sur version 110). Et pour répondre à l’utilisation particulière que pourraient avoir les acheteurs, Land Rover a pensé à tout avec un catalogue d’accessoires regroupant plus de 150 références !
Quant au confort, les attentions ne manquent pas : sièges avant électriques et chauffants (tout comme la banquette arrière), colonne de direction réglable électriquement, rétroviseur central utilisant une caméra vissée sur le toit, préchauffage de l’habitacle à distance, une installation audio haut de gamme Meridian de 400 W… le tout dans un confort digne du grand Range Rover. Il faut dire que le Defender se surpasse pour se défaire de cette image de bétaillère infatigable. Et c’est plutôt réussi avec un design apte à détourner les regards, renforcé par un gabarit franchement impressionnant. Une véritable réinterprétation moderne du Land originel, mêlant habilement surfaces planes, arrêtes saillantes et quelques coquetteries concédées à la modernité. L’ambiance à bord conserve évidemment un parfum d’aventure, sans renier quelques accents premium. Les matériaux sont joliment choisis par endroits et volontairement plus rustiques à d’autres. En revanche, carton rouge pour l’ergonomie.
D’abord, le tableau de bord digital nécessite de parcourir plusieurs sous menus pour être configuré. Pénible lorsque l’on veut changer d’affichage. Ensuite, toutes les commandes physiques sont étroitement regroupées sur un seul panneau (à côté du levier de vitesse) et présentent de vraies bizarreries. Il faut par exemple utiliser la commande de climatisation gauche (juste après avoir appuyé sur le bouton adéquat) pour parcourir les différents modes du système Terrain Response 2. Une molette dédiée n’aurait-elle pas été une plus simple idée ? Sur le volant, un même bouton peut avoir plusieurs fonctionnalités : il faut simplement surveiller le pictogramme qui est alors rétroéclairé. Quand le pictogramme est suffisamment explicite… On aurait aussi aimé un écran central plus en hauteur, une molette réglant le volume moins éloignée du conducteur, et des boutons de déverrouillage de portes plus accessibles. Fini de pester, place à l’action.
Un grand merci à Univers Tout Terrain (01.64.65.64.88; Aérodrome de la Ferte Gaucher, 77320) de nous avoir accueillis pour cet essai. Un complexe mécanique disposant de plusieurs pistes (franchissement, cross, vitesse) proposant des initiations et des stages en moto, quad, buggy et 4x4. Plus d'informations sur : www.universtoutterrain.fr et www.mud-riders.com
Chiffres clés *
- Longueur : 4,75 m
- Largeur : 1,99 m
- Hauteur : 1,96 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 857 l / 1946 l
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : 220 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2019
* A titre d'exemple pour la version IV 3.0 P400 110 4X4 FIRST EDITION BVA.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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