Essai - Piaggio MP3 300 HPE : évolutions graduées
Le constructeur italien Piaggio renouvèle son offre sur le segment des scooters compacts à trois-roues avec au menu des améliorations pratiques et cosmétiques bienvenues. En parallèle, il s’équipe d’une motorisation de nouvelle génération et profite de cette mise à jour pour changer d’appellation. Ne l’appelez plus Yourban mais désormais MP3 300 HPE. Ce package sera-il suffisant pour asseoir encore un peu plus sa suprématie dans la catégorie ? Essai…
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Note
de la rédaction
15/20
Note
des propriétaires
Depuis 2006, Piaggio a clairement la main mise sur le juteux marché des véhicules à trois roues accessibles avec un simple permis B. En effet, les natifs de Pontedera continuent d’affoler les statistiques et trustent la première place au sein d’une catégorie où seul le Peugeot Métropolis arrive à limiter la casse sans toutefois prétendre stopper l’hégémonie des véhicules transalpins. À l’heure actuelle, 180000 unités (toutes versions confondues) se sont écoulées à travers 50 pays depuis 2006. La France domine la catégorie devant l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.
Aujourd’hui encore, Piaggio fait de nouveau évoluer ses tripodes et s’attaque fort logiquement au plus compact de la famille. Lancé en 2011 et décliné en 125 puis en 300, le Yourban a vécu, place maintenant au MP3 300 HPE dévoilé au dernier salon de Milan. Il s’agit là d’une importante refonte, le gabarit reste conforme à la précédente génération, mais les évolutions apportées sont nombreuses. À commencer par l’esthétique : la proue se veut plus consensuelle et, présente quelques similitudes flagrantes avec celle de son frère aîné. Au centre domine le double optique équipé de feux diurnes LED. Le bloc phare arrière scindé en deux parties reprend les codes stylistiques de la précédente version mais gagne en modernité.
À l’instar des autres modèles de la gamme MP3, le 300 HPE dispose d’une instrumentation à double lecture : les deux cadrans analogiques encadrent un pavé digital multifonction affichant la plupart des informations utiles au quotidien (indicateur de consommation moyenne, voltage de la batterie, totalisateurs kilométriques, horloge), ainsi qu’une série de voyants dont celui du DRL (fonction que l’on peut désactiver grâce à un loquet placé en haut à gauche du tablier. On retrouve bien entendu la commande de Roll Lock située au comodo droit. Et sur le plan pratique, cela donne quoi ? Ill il faut bien avouer que le millésime 2019 s’améliore comme en témoigne l’apparition d’un petit espace fermé placé au-dessus du tableau de bord, La surface est restreinte mais suffit à loger son smartphone d’autant qu’il peut être branché sur le port USB prévu à cet effet. En parallèle, le coffre sous la selle éclairée, dont l’ouverture est toujours commandée au contacteur, libère une superficie suffisante pour casque intégral ou deux petits jets. Toutefois, le rajout d’un top-case d’une capacité de 37 litres est possible…oui, mais en option. Malheureusement, le frein de parking s’enclenche encore manuellement, mais il se pourrait que Piaggio franchisse enfin le pas d’ici quelque temps avec le passage au tout électrique.
À bord, l’ergonomie évolue de manière graduée : la selle culmine quasiment à la même hauteur que sur l’ancien Yourban mais son imposante largeur peut être un handicap pour les gabarits faisant moins d’1m75 à la toise. De plus, l’assise ne brille pas par son confort et la dureté des amortisseurs ne fait que renforcer cette impression désagréable notamment sur les chaussées dégradées. Autant vous dire qu’il suffit d’une petite journée de roulage pour ressentir quelques douleurs au niveau du dos et du fessier. En revanche, saluons le travail des ingénieurs qui ont effectué un joli travail sur l’ergonomie de la pédale de frein (celle-ci rappelons le diffuse le freinage intégral). Autrefois imposante et placée en plein milieu du marche-pied, il fallait positionner le pied droit en retrait, peu pratique et fatiguant à la longue. Aujourd’hui, Piaggio rectifie le tir avec une pédale plus étroite et rapprochée du tunnel central, ce qui permet désormais d’avoir une position des jambes plus conventionnelle. Cette modification mineure sur le papier, mais qui apporte un bienfait majeur, a été étendue à l’ensemble de la gamme MP3.
Côté protection, le pare-brise fumé est directement intégré au carénage, ce qui lui donne un aspect GT indéniable mais en contrepartie, la protection générale est loin d'être optimale. Certes, il remplit parfaitement son rôle dans un contexte urbain mais lorsque l’horizon se dégage, il montre ses limites et laisse passer le flux d’air au niveau de la tête, des épaules ainsi que la partie haute du buste.
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