2. Essai Piaggio Liberty 125 2016 : motorisation i-Get 3 soupapes
Parfaitement posé sur la centrale, le Liberty, disponible en blanc et en marron pour notre essai réalisé en Toscane à environ 45 kilomètres de Pontedera (fief de Piaggio). Le dernier-né de la gamme reste très facile d'accès : la hauteur de selle culmine à 787 mm soit 3 mm plus basse que la précédente génération, le pilote n'y verra pas une grande différence quelque soit sa taille. Cependant, la selle demeure assez proche du tablier, un détail qui ne représente pas un problème pour les gabarit de moins d'1,75 cm. Ces derniers seront parfaitement calés (guidon bas, le postérieur haut et les bras tendus) et ne seront pas gênés par le guidon lors des phases de demi-tour. En revanche, l'assise pourra se montrer plus délicate pour les plus d'1,80 où ils devront se reculer et empiéter sur l'espace réservé au passager. De son côté, l'assise présente un confort perfectible dès les premiers kilomètres.
Pour 2016, Piaggio introduit une nouvelle génération de moteur sous l'appellation i-Get (Green Experience Technology). Vilebrequin, transmission, démarreur, l'intégralité du bloc a été revue de fond en comble afin de réduire les émissions polluantes et la consommation de carburant. Pour le Liberty, il s'agit du 3 soupapes refroidi par air, développant 10,9 chevaux (contre 10,3 chevaux précédemment) Euro3 mais prêt à passer en Euro4 et devrait fort logiquement être introduit sur des modèles plus populaires comme le Fly et les Vespa. Ne pas confondre avec le bloc i-Get 4 soupapes à refroidissement liquide qui équipera le futur Medley. A l'usage, force est de constater la disparition du temps de latence que l'on avait pu observer sur l'ancien véhicule, la réactivité est au rendez-vous et les montées en régime linéaires sont appréciables jusqu'à 85 km/h avant de marquer un peu le pas avant d'insuffler un nouvel élan. Difficile de réaliser une vitesse maximale et une consommation réelle durant notre petite boucle mais nous avons pu atteindre les 105 km/h. En terme de consommation, Piaggio annonce 1 litre pour 58 km (donnée à vérifier). Enfin, Piaggio préconise un entretien vidange/huile tous les 10000 km, courroie comprise.
Le Liberty inaugure une partie-cycle modifiée : le châssis gagne en rigidité, le diamètre de la jante avant revient en 16 pouces (15 pouces pour la version d'antan), ce qui lui confère une meilleure stabilité que ce soit en ville pour se faufiler dans le trafic ou à l'approche des courbes. Le train avant se montre moins incisif mais progresse en précision. et subit moins les aléa de la route. L'amortisseur réglable sur 5 positions absorbe correctement les chocs. Petit bémol à mettre à l'actif des pneumatiques Maxxis sur la chaussée détrempée (comme ce fut le cas lors de notre essai). Comme la législation s'apprête à l'exiger, l'ensemble du parc deux-roues 125 cm3 devront être obligatoirement équipé au moins du freinage couplé ou de l'ABS. Piaggio a opté directement pour la vitrine de sécurité active ABS : développé en partenariat avec l'entreprise allemande Bosch, le système mono-canal agit uniquement sur la roue avant, car à l'arrière le tambour ø 140 mm est maintenu. Il remplit parfaitement sa mission de ralentir les 100 kilos du véhicule mais le levier manque de feeling. Même chose à l'avant, la puissance progressive diffusée au disque ø 240 mm provoque un déclenchement très tardif de l'ABS.
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