2. Essai PGO J-Bubu 125 : finition correcte et moteur performant
La gamme de scooters actuelle se compose de six véhicules répartis équitablement sur les cylindrées 50 et 125 (Ligero 50/125, Big Max 50, G-Max 50/125, J-Bubu 125). Toujours préposés à la vente, le Libra et le T-Rex ne font plus partis du catalogue France, un choix délibéré de l'importateur désireux de proposer une gamme complète mais accessible à tous à travers les 80 points de vente actuels du réseau. Commercialisée sous la marque Genuine aux Etat-Unis, la marque peut se targuer d'affoler les statistiques avec pas moins de 30000 unités écoulées par an, ce qui place la firme de Taiwan sur le podium du marché américain.
Autrefois préposé à un changement d'appellation, le J-Bubu garde finalement son patronyme originel dont la connotation sonne plus terroir asiatique qu'européen. Mais le J-Bubu séduit particulièrement la clientèle d'extrême-orient où 2000 J-Bubu sont vendus par mois à Taiwan. Un chiffre qui laisse rêveur mais un tel engouement en France relèverait de l'utopie, pourtant, ce petit 125 ne manque pas d'intérêt…
finition soignée et équipement honorable
Le J-Bubu respecte la tradition néo-rétro et s'appuie sur un design typé ''vintage'' qui n'est pas sans rappeler celui entrevus sur de nombreux modèles. Produit et assemblé dans l'usine de Taiwan, le J-Bubu jouit d'une qualité de fabrication extrêmement soignée, les plastiques se marient au millimètre et pour parfaire le tableau, aucune vis disgracieuse ne fait son apparition. La finition s'articule autour de quelques touches chromées que l'on retrouve sur le devant du garde-boue avant, les poignées de maintien passager et sur le cerclage de phare. La face avant accueille également une petite prise d'air ainsi qu'une paire de clignotants à Leds incrustés. Même constat sur la partie arrière avec la présence d'un bloc optique à Leds. Une fois n'est pas coutume, l'assise se caractérise par une selle scindée en deux parties bien distinctes : le pilote et le passager profitent d'un emplacement séparé. Ce dernier aura la chance de caler ses pieds sur repose-pieds escamotables.
Au chapitre des équipements de série, le J-Bubu détient une dotation honorable : le tablier renferme le contacteur muni d'un volet anti-effraction, tandis que le réservoir de faible contenance (5,5 litres) se situe sur la gauche un peu à la manière d''autres véhicules taïwanais. Cet emplacement facilite les phases de remplissage à la pompe. Le tableau de bord présente une instrumentation complète : le large compteur analogique annonce la vitesse, à l'intérieur, on retrouve un cadran digital affichant le voltage de la batterie, une horloge, un trip partiel et un odomètre. En matière de rangement, le J-Bubu rend une copie satisfaisante : le petit vide-poche ouvert permet de loger des objets personnels, tandis que le plancher plat sera un allié de taille, grâce à une surface de rangement suffisante pour l'emport d'un sac de sport. Enfin, le coffre à casque, dont l'ouverture s'effectue au contacteur s'ouvre d'un seul bloc, il offre une superficie idéale pour un casque jet.
Moteur vigoureux et facile à prendre en main
La faible hauteur de selle facilite grandement l'installation à bord, pas besoin de mode d'emploi, les commandes tombent naturellement sous la main. Les pilotes de moins d'1m80 se sentiront à l'aise, bien aidé par une selle parfaitement creusée. Les plus grands auront peut-être tendance à se sentir à l'étroit, toutefois, les jambes bien ancrées à 90 degrés ne viendront pas frotter contre le tablier. Ce dernier offre une bonne protection aux jambes mais reste en retrait au niveau des épaules. La selle dispose d'un confort acceptable. Sur le plan technique, le protégé de Taiwan s'adjuge un bloc moteur fabriqué dans l'usine de la marque : il repose sur une mécanique classique 4 Temps placé en position horizontal 4 soupapes, injection Bosch, l'ensemble libère une puissance de 12 chevaux à 8500 tr/mn pour un couple de 10,5 Nm disponible dès 6500 tr/mn. Une pression sur le démarreur et le monocylindre s'ébroue sur une mélodie discrète : un bon point, d'autant qu'une simple rotation de la poignée d'accélération suffit à faire décoller les 107 kg (41 à l'avant/66 à l'arrière). L'engin ne marque aucun temps de latence, il monte graduellement en régime jusqu'à 60 km/h, sa large plage d'utilisation lui insuffle même un léger regain d'énergie jusqu'à 80 km/h avant de s'essouffler et de plafonner à 100 km/h compteur.
La partie cycle n'en demeure pas moins joueuse, extrêmement vive dans les changements d'angle avec des jantes de 10 pouces. Le grip offert par la monte pneumatique d'origine taïwanaise reste correcte sur la chaussée sèche mais la prudence sera de mise sur sol mouillé. Enfin, le J-Bubu se pare d'un système de freinage doté de deux disques ø 150 mm, un bagage technique particulièrement inédit pour la catégorie où la plupart des autres scooters sont équipés d'un tambour arrière. L'ensemble se montre particulièrement efficace et sécurisant. Par ailleurs, les suspensions, réglées assez souples, assurent une tenue de route précise. Cependant son terrain de jeu reste principalement la ville, les sorties en périphérie ne sont pas à proscrire mais mieux vaut éviter les trajets autoroutiers.
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