Essai - Opel Astra 1.5 D (2022) : que vaut le seul diesel ?
Si la nouvelle Astra mise sur l’hybride rechargeable, elle ne délaisse pour autant le diesel. Une offre en voie d'extinction mais qui reste malgré tout la solution la plus adaptée aux rouleurs.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,3/20
Note
des propriétaires
En bref
Berline compacte
Moteur diesel de 130 ch
À partir de 32 770 €
La sixième génération d’Opel Astra est un pur produit du groupe Stellantis. La compacte allemande partage de nombreux éléments techniques avec les Peugeot 308, Citroën C4 et DS 4. À savoir, la plateforme, les motorisations ainsi que les aides à la conduite. A chaque marque revient le choix de prélever telles ou telles pièces dans la banque d’organes commune.
Malgré la mise en place progressive des ZFE (Zone à Faibles Émissions) qui interdiront théoriquement l’accès aux véhicules diesel les plus récents (Crit’Air 2) dès 2024 dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants, Opel n’a pas souhaité supprimer l’offre diesel de son catalogue.
L'Opel Astra 1.5 D est testée ici en finition haut de gamme "Ultimate" (37 770 €). Elle embarque le toit bi-ton, les feux Matrix et les jantes de 18''.
La compacte reprend le 1.5 BlueHdi développé par PSA. Il s’agit d’un quatre cylindres de 130 ch associé, au choix, à une boîte manuelle à 6 rapports ou une boîte automatique à 8 rapports (Aisin) moyennant 1 800 € supplémentaires. Ce moteur se distingue en premier lieu par sa faible consommation.
Une consommation moyenne de 5,6 l/100 km sur un parcours essentiellement extra-urbain
Durant notre essai de 500 km réalisé sur un parcours majoritairement composé de routes extra-urbaines, nous avons relevé une moyenne de 5,6 l /100 km. Un excellent score bien aidé par un poids contenu. À savoir 1 438 kg pour notre version haut de gamme « Ultimate ». De plus, ses faibles rejets de CO2 (117 g/km) lui permettent d’échapper au malus écologique. Au sein du catalogue, cette motorisation s’avère la plus recommandable pour les grands rouleurs car avec son réservoir de 52 litres, elle vous permettra de réaliser sans stress plus de 1 000 km avec un plein.
De nature bruyante, à froid, le 4 cylindres sait se faire plus discret par la suite, notamment grâce à une bonne insonorisation de l’habitacle. Ses performances ne sont pas foudroyantes (0 à 100 km/h en 10,6 s) mais le couple de 300 Nm offre de belles reprises qui permettent de dépasser sans trop anticiper. Un niveau de puissance supérieur n’aurait pas été pour nous déplaire histoire de profiter davantage du bon châssis de l’allemande. La boîte automatique est une alliée de taille qui renforce le confort de conduite en ville. Toutefois l’allemande s’avère plus à l’aise sur les grands axes qu’en milieu urbain où le 4 cylindres peut se montrer un peu rugueux.
L’Astra repose sur plateforme EMP2 du groupe Stellantis optimisée pour le poids et les motorisations hybrides. Cette dernière octroie à la compacte une tenue de route efficace et même ludique. Les mouvements de caisse sont inexistants et le train avant s’avère réactif et communicatif. Malheureusement ce dynamisme s’opère au détriment du niveau de confort, tout du moins pour notre version d’essai chaussée de jantes 18’’ équipées de pneus taille basse. L’amortissement à basse vitesse est ferme, trop, les suspensions semblant être figées à la moindre imperfection de la route. La fermeté des sièges ergonomiques AGR, ici de série, n’arrange rien. Si vous souhaitez davantage de confort, privilégiez une monte inférieure. A vitesse stabilisée sur autoroute, le niveau de confort regagne des points grâce à la bonne insonorisation des bruits d’air et de roulement.
Pour s’offrir les services du bloc diesel, il faudra débourser un minimum de 32 770 €. A ce prix, vous bénéficierez des principaux équipements actuels comme le démarrage sans clé ou l’écran tactile de 10” compatible CarPlay et Android Auto sans fil. Pour obtenir un cœur de gamme bien équipé et doté de la boîte automatique, il faudra investir environ 35 000 €, ce qui place l’Astra dans la moyenne du marché.
L’Astra des temps modernes soigne son image avec un design qui semble faire l’unanimité auprès des passants. La face avant « Vizor », cet ensemble calandre-projecteurs sur fond noir et les lignes saillantes que l’on retrouve sur le capot et les boucliers donnent à la compacte une vraie personnalité. Le toit bi-ton (à partir du niveau GS Line) permet de souligner le contraste. A bord, l’allemande privilégie l’ergonomie, offrant un aménagement clair et des commandes intuitives. La qualité de présentation est au rendez-vous. Notez que désormais l’Astra propose exclusivement des ports USB-C pour la recharge de smartphone.
Longue de 4,38 m, l’Astra fait partie des grandes de sa catégorie. Pourtant, elle ne se positionne pas comme la meilleure élève en matière d’accueil. L’espace à l’arrière est dans la moyenne basse avec une garde au toit restreinte et une place aux genoux moyenne pour les passagers de plus d’1m80. Le coffre lui est bien dimensionné avec 422 litres et un plancher modulable. Il est possible de vous rabattre sur la carrosserie break vendue environ 1 200 € de plus et compatible également avec le moteur diesel.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,37 m
- Largeur : 1,86 m
- Hauteur : 1,44 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 422 l / 1 339 l
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 118 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2021
* pour la version VI 1.5 DIESEL 130 ULTIMATE BVA8.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
Photos (27)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération