Essai - Mazda 3 1.8L Skyactiv-D 116ch : sa force, la différence
Après un premier essai de la nouvelle Mazda 3 particulièrement concluant en essence, place maintenant à la version diesel. Va-t-elle se montrer aussi séduisante ?
Sommaire
Note
de la rédaction
13,5/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Seule version diesel
118 ch
à partir de 28 400 €
Le marché automobile est devenu si complexe et concurrentiel que beaucoup de constructeurs ne prennent plus vraiment le risque de jouer la carte de l’originalité que ce soit sur le plan du design que de la technologie. Tout le contraire de Mazda qui aime cultiver cette différence et sa dernière création la 3, en est la parfaite illustration.
Cette quatrième génération de la compacte japonaise se démarque tout d’abord par son look atypique dû à un long capot, des projecteurs effilés, mais surtout à sa partie arrière qui attire le regard avec une chute de pavillon prononcée et un montant imposant lui donnant une allure arrondie unique sur le marché. On est loin du côté consensuel de la majorité des marques, c’est une certitude.
Les aspects pratiques ne clairement pas les points forts de la Mazda 3
Ce parti pris stylistique a des conséquences directes sur les aspects pratiques. Ainsi, l’accès aux places arrière demande de se pencher en raison de la découpe du toit. Une fois installés, les passagers devront composer avec un espace moyen – malgré la longueur conséquente de la Mazda 3 (4,46 m) – et ressentiront un sentiment d’enfermement suite à la faible surface vitrée et à la hauteur de caisse. Ne pensez pas que les bagages sont mieux traités, ce n’est pas le cas. Le volume de chargement est de seulement 330 litres, petit pour une familiale sachant que beaucoup de citadines polyvalentes comme les Seat Ibiza ou Skoda Fabia font mieux. Il faudra limiter les valises pour les départs en vacances.
Finalement, c'est à l’avant de cette Mazda 3 que l’on se sent le mieux, tant au niveau de la position de conduite excellente que de la planche de bord aux lignes en forme de vague très plaisantes. Rien à redire concernant la qualité des matériaux, supérieure à beaucoup d’autres modèles généralistes. Mazda confirme sa volonté de se rapprocher - à l’image de Volkswagen ou de Peugeot - du segment premium.
La particularité de Mazda se retrouve également au niveau de la mécanique. Contrairement à la plupart des constructeurs, la firme japonaise n’a jamais cédé aux sirènes du downsizing. Mazda est resté fidèle à sa philosophie de fabriquer lui-même ses moteurs en inaugurant de nombreuses innovations. Résultat, sous le capot de la 3, comme sur d’autres modèles (CX-3, CX-5…) : un 2.0 essence de 122 ch et un 1.8 diesel de 118 ch. Des puissances atteintes ailleurs par des 3 ou 4 cylindres dont les cylindrées approchent généralement le litre. Si sur le papier, les motorisations Mazda consomment plus, c’est tout le contraire dans la réalité. Ce qui prouve l’efficacité des technologies déployées. Ainsi, sur notre essai, nous avons enregistré une moyenne avoisinant les 6 litres/100 km. Et c’est loin d’être fini puisque Mazda va prochainement introduire sur sa compacte sa dernière innovation en date dénommée SkyActiv-X, un allumage révolutionnaire à mi-chemin entre celui des moteurs essence et diesel, qui entrerait une diminution notable des consommations.
Avec ses 118 ch et ses 270 Nm, cette Mazda 3 se situe au cœur du marché des compactes. Les moteurs dont les puissances oscillent entre 110 et 120 ch sont les plus vendus. Il s’agit d’ailleurs de la seule offre diesel sur la compacte. A l’usage, pas de surprise. Du fait de sa cylindrée supérieure à celle de ses concurrentes, le moteur fait preuve d’un rondeur très appréciable et s’avère agréable dans toutes les situations. La boîte mécanique est excellente, l’automatique estpas mal du tout, même si un cran en dessous des meilleures du marché en raison d’un dynamisme moindre.
Question comportement, les impressions de l’essai de la version essence se confirment. La direction est précise et informative, même si le toucher du volant est un peu trop plastique et une plus grande consistante aurait été la bienvenue. Le compromis dynamisme/confort est bon. Petit bémol concernant les jantes 19 pouces qui dégradent forcément le confort. Une monte inférieure est bien évidemment préférable. Le bilan global est plus que positif. Pas de doute, cette Mazda 3 est une cuvée de choix.
Enfin, un mot concernant l’équipement. Notre modèle d’essai en finition Inspiration, c’est-à-dire le plus haut de gamme, propose une dotation très riche se distinguant notamment par la sellerie cuir, le siège conducteur réglable électriquement, l’affichage tête haute, et le système audio Bose. Un équipement qui vient s’ajouter au régulateur de vitesse adaptatif, à la gestion automatique des phares, la surveillance des angles morts, le maintien dans la voie, le système de précollision avec reconnaissance des piétons, la navigation, les sièges et volant chauffants, l'ouverture et le démarrage sans clé, la caméra de recul 360° présents sur les niveaux inférieurs. Difficile de faire plus complet.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,46 m
- Largeur : 1,79 m
- Hauteur : 1,43 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 330 l / 1022 l
- Boite de vitesse : Auto. à 6 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 127 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Janvier 2019
* pour la version IV 1.8 SKYACTIV-D 116 INSPIRATION BVA6.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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