2. Essai Kawasaki Z1000SX 2017 : full assist
Mais la Z1000 SX 2017 bénéficie surtout d'une amélioration importante de la gestion et de la synchronisation des assistances. Aux côtés des nombreux acronymes plus ou moins familiers de la fiche technique : KIBS (ABS Kawasaki), KTRC (anti patinage réglable sur 3 niveaux et désactivable), apparaissent les UCE (Unité Centrale Electronique), KMCF (Système de gestion de la prise de courbe), sans oublier la principale : l'IMU (Unité de Mesure Inertielle). Ses actions les plus notables concernent l'ABS maintenant actif sur l'angle (préférez l'avant à l'arrière cependant...) et surtout la gestion de l'anti patinage. Cette centrale inertielle (IMU donc), est un système proactif et prédictif fonctionnant sur 5 axes (vertical, horizontal, latéral, rotation, plus vitesse angulaire de roulis et vitesse de tangage), coordonnant l'action des assistances afin d'augmenter la motricité et de réduire au maximum la glisse, tout en optimisant le freinage. Le but ? Garantir une efficacité et une adhérence optimales en courbe. Les phases de prise de virage sont ainsi décortiquées et chapeautées par un logiciel maison dosant les réglages.
Et dans les faits ? Plutôt transparent à l'usage, les conditions très difficiles font ressortir ce nouveau contrôle, principalement au niveau de la gestion des gaz et de la réponse moteur. En ce qui nous concerne du moins, l'envie de piler avant la mise sur l'angle dans une courbe humide nous étant apparue incongrue au vu les conditions de route. La conscience professionnelle a ses limites… tout comme les pneumatiques ! La réponse induite par les calculs limite cependant de manière tangible les risques, et sauve de situations bien plus cocasses, comme nous avons pu le constater, sans empêcher pour autant les virgules de l'arrière en cas d'anti patinage sur le niveau 1 et d'optimisme en sortie de courbe. Qu'à cela ne tienne ! Mention spéciale dans ces conditions difficiles à l'embrayage assisté. Il réduit de manière importante l'effort sur le levier, et offre une sensation très agréable dans le levier.
Quant au comportement général de la Z1000 SX 2017, il est amélioré mais demande toujours de s'adapter aux demi guidons larges. Ces derniers offrent une position relaxante certes, mais surtout un bras de levier important engageant la moto dans les phases de transition d'angle à vitesse basse et modérée. Une fois que l'on décide de se faire plaisir, on oublie cependant rapidement ce phénomène, tout comme il disparaît si l'on ne verrouille pas les coudes et que l'on guide la moto aux jambes et au bassin. Voici peut-être le dernier point à améliorer sur la Z1000 SX afin de parvenir à la neutralité affichée par une GSX-S 1000 F par exemple. Peut-être des pneumatiques au profil moins sportif -Michelin Pilot Road par exemple- amélioreraient-ils cette sensation. En rythme balade sportive, la Z1000 SX fait sensation(s). Elle offre un niveau de protection aérodynamique largement suffisant pour le commun des commuteurs et pour un tourisme à allure standard. La bulle relevée sur sa troisième et dernière position, la plus verticale et la moins esthétique, on ne sera pas protégé intégralement de la pluie, les épaules et biceps ressentiront le frais, par contre, le buste sera à l'abri, tout comme la tête épargnée de remous. Idéal pour supporter longuement le casque et profiter du paysage, sans pare-brise devant les yeux. Pour ceux qui se demandent comment régler la hauteur de bulle avec une manette dans le carénage et à gauche, sachez que l'on peut le faire facilement en roulant, en appuyant de la main gauche et et relevant la bulle avec le coude. Tout simplement.
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