Essai - Husqvarna Svartpilen 125 : oubliez qu'elle est une 125 !
125 ne veut pas dire morose ni sans caractère et cette Svartpilen le démontre en y mettant les formes ! Même si elle est encore jeune, l’autrichienne pose de nouvelles bases dans la catégorie des motos accessibles avec le permis B. Et ça, c’est une bonne nouvelle pour tous les amoureux de moto. Toutes cylindrées confondues. On voit ça tout de suite ensemble.
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Note
de la rédaction
15/20
Lorsque l’on dit mettre les formes, il y a les formes au niveau technique, technologie et marketing, mais aussi et surtout les formes d’un point de vue esthétique. Car c’est bien là l’atout de Husqvarna pour se démarquer de l’ensemble de la production actuelle : un coup de crayon à la fois audacieux et doux, mêlant les formes complexes à l’harmonie d’un habillage généreux et bien ajusté.
Si la finition de la moto provoque quelques interrogations, surtout en ce qui concerne le passage de certains câbles ou surtout de l’aspect peu gracieux de boulons amplement disséminés sur la belle plastique de la Svartpilen, on ne peut au global que se féliciter de ressentir une moto bien faite, mais surtout bien pensée et mûrement réfléchie.
Oublions quelques instants que Husqvarna fait partie du groupe KTM, et qu’elle partage de nombreux éléments avec la Duke 125 (motorisation et cadre). Concentrons-nous sur le détail, justement. Sur ce qui fait les différences et qui lui confère sa propre identité. On retrouve les excellents commodos rétro éclairés, utiles dans le noir, mais on profite surtout d’un optique avant reflétant le souci de bien paraître. Aussi la texture du corps de l’élément avant rappelle-t-elle le cuir, tant pas sa texture que par la simili couture en faisant le tour.
Ensuite, vient une instrumentation toute ronde et pour le moins originale. Si Husqvarna fait l’impasse sur le TFT au profit d’un écran à cristaux liquides, la disposition des informations et les informations affichées ont de quoi dérouter. On retrouve les sempiternels tachymètres et compte-tours, un indicateur de rapport engagé, une montre et surtout une unique information à choisir parmi celles proposées par les deux profils d’affichages possibles et présentée dans le rond central.
Enfin « profils », disons que l’on se trouve sur les informations liées à l’odomètre, ou bien sur celles liées à l’un des deux totalisateurs journaliers. Le premier cas n’offre que deux possibilités : soit autonomie restante, soit temps de trajet. Sur les deux autres, on peut obtenir en sus la consommation et la vitesse moyennes associées à la distance mesurée par le trip. De manière anecdotique, la vitesse moyenne de notre moto a été de 299 km/h tant que nous n'avons pas réinitialisé la mesure. 299 km/h ?? Ce n'est autre que la vitesse affichée par le compteur lors de la séquence d'initialisation, au moment où la Svartpilen nous accueille en nous rappelant que Husqvarna "innove depuis 1903".
Une information, c’est peu, et c’est d’autant plus frustrant que l’on doit se battre avec les boutons à la rigueur tout autrichienne. « Ach ! ». Des éléments faisant systématiquement regretter que l’on ne dispose pas de commande déportée au guidon… Par contre on apprécie de pouvoir passer "simplement" l’ABS Bosch (s’il vous plaît !) d’une position « Road » à une position « Supermoto » au moyen d'un appui long lorsque l'on se trouve sur le "menu" adapté. Voilà qui promet d’autant plus que l’on profite de freins à disque à l’avant comme à l’arrière et d’étriers de marque ByBre (abréviation de By Brembo), la version « access » du groupe Brembo. De quoi apprécier au passage les leviers de frein et d’embrayage réglables en écartement sur 5 positions et le disque de gros diamètre. Cela sent la performance à plein nez (sous le masque/casque).
« Supermoto », vous avez dit Supermoto ? On peut désactiver purement et simplement l’ABS à l’arrière et s’offrir les joies de la glisse sans perdre en sécurité (actif à l’avant). Ça, c’est l’héritage off road de la marque et la capitalisation de la bonne image portée par les modèles Supermoto 701, lesquels ont signé la relance de la marque dans le secteur « grand public ». Pour le reste, Husqvarna s’affirme haut et fort comme un constructeur proposant des motos conçues pour la route. N’en déplaise aux pneumatiques Pirelli Scorpion ST, montées d’origine et résolument « mixtes ».
À crampons, elles sont donc là pour le look, plus « méchant », plus « hypster », mais elles influeront aussi copieusement sur le comportement de la 125, n'en doutons pas un instant. Elles ne devraient pas être ridicules dans la terre, mais lorsqu’il a été question d’aller y faire un tour au fantastiques "Rocco's Ranch" à Montmelo, c’est au guidon de la Svartpilen 401 que nous avons effectué un baptême de Flat Track. Il paraît qu’il y a un moteur dessus. Et nous en avons eu confirmation. De quoi ridiculiser le 125 ? Loin s’en faut, le petit moteur sait se défendre ! C’est dans l’agglomération barcelonaise désertifiée st sur les hauteurs des monts surplombant la ville que nous sommes allés mettre à l’épreuve cette belle nouveauté 2021.
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