2. Essai Honda CB650F 2017 : performance en douceur
C’est dans la fraîcheur du petit matin et sous un beau soleil que nous avons enfourché cette nouvelle machine. Si les grands gabarits sont à l’aise pour la déplacer, les plus petits ne seront pas en reste non plus. La selle étroite permettra de la déplacer sans difficulté malgré un empattement assez grand (on est loin d’un Monster, qu’on se le dise). À bord, la position est effectivement légèrement sur l’avant, mais l’assise confortable et donne un ensemble ergonomique pour un pilote d’1m70. La répartition des masses, comme toutes les Honda, est bien gérée. On tourne la clé, on démarre et une sonorité plutôt discrète se dégage du pot d’échappement.
Les premiers kilomètres avalés, on a déjà envie de savoir ce qu’il a à offrir. Sa prise en main est évidente et la circulation en ville est facile. Son gabarit compact permet de se faufiler aisément dans la circulation. Les rapports assez longs évitent de jongler avec la boîte de vitesses en permanence, mais si on ne se méfie pas, on se retrouve vite en sous régime et avec une relance plutôt molle. Sur les portions rapides, la protection est assez surprenante, grâce au petit saut-de-vent.
Qu’on se le dise, sentir les 4 chevaux en plus est de l’ordre du fantasme, en revanche on peut sentir le travail fait sur les montées en régime. Les démarrages se font plutôt en souplesse et les reprises à très bas régime, la montée en puissance se fait de manière progressive et augmente au fur et à mesure que la sonorité du 4 cylindres se fait entendre. Et là c’est double cadeau, puisque pour avoir de bonnes relances il faudra se concentrer sur ce qu’il se passe au-delà des 6000 tr/min, mais c’est aussi là que le son est tout simplement envoûtant. Ceux qui aimeront les grandes allonges sans pour autant négliger les performances, ne cherchez pas plus loin. En revanche, ceux qui aiment se faire secouer et se battre avec un caractère démoniaque, le CB vous semblera bien trop sage. Il ne suffira pas de très longtemps pour s’acclimater à son tempérament et commencer à savoir s’amuser dans les portions très viroleuses. Attention toutefois aux petits à-coups en dessous des 4000 tr/min, rien de bien méchant, mais qui peuvent taquiner sur les basses vitesses.
Quant à la partie cycle, elle fait le travail. La stabilité en courbe est au rendez-vous et les changements d’angle sont instinctifs. Pas une machine de débutant et pas non plus une hypersport, elle représente le parfait compromis conception/performance. Sur l’ensemble de notre essai, le CB ne nous a pas mis une seule fois à défaut et suit le regard sans difficulté. La nouvelle fourche est bien travaillée, elle remonte assez bien les informations malgré la présence des Dunlop D222, qui donnent un grip suffisant mais atténuent pas mal ce qu’il se passe sur la route. Sans aller chercher les performances, l’ensemble des réglages de suspensions est correct et ne joue pas au cheval à bascule sur les transferts de masse. L’ensemble est facile a emmener, quelque soit le terrain.
Côté freinage, pas grand-chose à redire. Ils sont sur la même veine que le reste du CB : Progressif. L’attaque et souple et le reste du mordant est bon, même sur le freinage appuyé.
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