3. Essai Harley-Davidson XR 1200 X - La route: Le X file !
Première valeur qui saute à l'esprit au moment d'enfourcher le brêlon est celle de son poids. 250 kilos. A sec. De quoi sérieusement tempérer un dispositif pourtant alléchant fait de freins estampillés Nissin, d'une suspension commandée à Showa et de pneus Dunlop Qualifier. Au passage, la version X prend un peu plus de hauteur puisqu'à la selle, on relève maintenant 795 mm contre 765 à la standard. Bon, on n'est pas non plus sur un trail et la position de conduite avec les cales-pieds légèrement reculés, est naturel. La prise en main se fait immédiate même s'il faut composer à basse vitesse avec la masse tandis que le bas régime n'est pas la tasse de thé du 1 202cc, qui vous fera sentir par quelques ruades et une gestion des gaz brutale, qu'il veut respirer au grand air.
En ville, une fois ces paramètres intégrés, ça se gère très bien et l'on sent déjà un châssis bien raide qui, paradoxalement, ne remet nullement en cause un bon confort général. Sur les 609 kms abattus tant sur route que sur autoroute, jamais le physique n'a pâti du caractère de cette moto minimaliste y compris pour ce qui est de la protection de son pilote. Surtout par des températures qui n'ont jamais daigné s'élever au-dessus des 6°.
Une fois sur le grand ruban, on arrive enfin à faire causer un moteur qui révèle une sonorité sympathique. Le grondement à l'américaine est bien présent et distille de bonnes vibration qui incitent à monter dans les tours. Et elle s'en délecte la gueuse jusqu'au moment où le rupteur vous rappelle à l'ordre. De manière violente qui plus est. Mais ça part bien en bas vers les 2 000 tr/mn et ça ne faiblit pas jusqu'à la zone autorisée. Les un peu plus de 90 chevaux sont là tandis que la prise de frein pour les calmer est sans reproche. Là non plus, le XR n'a rien à voir avec ses frères et vient se ranger parmi les références du marché en la matière. Mais puisque je vous dis qu'Harley l'a faite pour nous !
Sur nationales et départementales, le plaisir est toujours là et tant que le revêtement s'y prête, on peut titiller la bête. Elle répond sans broncher sauf que le côté intuitif de l'ensemble s'en remettra plus à l'instinct de celui qui est aux commandes. Si ça passe, ce n'est pas non plus la vivacité née et sur un bitume raccordé, défoncé et inégal comme le réseau gaulois sait se doter, il faudra composer avec un caractère sec.
Du coup, on enroulera plus que l'on agressera l'asphalte et c'est tant mieux puisque le moteur est très disponible à ce rythme. Le touché de la boite est bon si bien que l'osmose s'installe très vite. Ça peut durer jusqu'à 200 kms sans souci avec un réservoir de 13,3 litres de capacité. Et à deux, c'est encore mieux ?
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