2. Essai - Harley-Davidson LiveWire : une Harley survoltée
La véritable rupture avec les productions passées Harley, intervient ensuite au moment de la mise en route de la machine. Après avoir mis le contact au commodo, la belle s’éveille sans aucun son ! En appuyant sur le bouton du démarreur, il faut attendre que les fines barres lumineuses, de part et d’autre du tableau de bord, passent au vert pour que la LiveWire soit « en route ». Dans ce cas, seul un très léger « poum-poum» artificiel, comme un battement de cœur, se laisse ressentir dans la selle. Réglable en concession sur deux positions (plus ou moins fort), il paraît bien éloigné des vibrations passées des machines de Milwaukee… Dès lors, il n’est plus question, comme sur un moteur thermique, d’essayer de faire vrombir la mécanique. Une fois la béquille relevée, toujours sans aucun son, les petits coups d’accélérateur feraient sauter très brusquement en avant la bête. Attention, certains journalistes en ont déjà fait les frais…
Les premiers kilomètres en ville ensuite sont feutrés. Si les 249 kg de la machine, se font un peu sentir à basse vitesse, la LiveWire reste tout de même agile avec un bon rayon de braquage. On découvre surtout dans ces conditions, les joies d’une mécanique si silencieuse permettant de flâner, le nez au vent, au calme dans les ruelles. Cette sensation est très agréable au quotidien. On apprécie ensuite, l’arrivée immédiate de l’ensemble du couple du moteur électrique. Celui-ci vous sort de la moindre embûche en un rien de temps et peut vous catapulter d’un feu rouge à un autre.
L’arrivée sur les petites routes de la province de Malaga fera ressortir d’autres traits de caractère de cette mécanique. Du mode « Road », je passe en « Sport ». Les accélérations dans cette situation, mettront alors en évidence une courbe plutôt exponentielle, avec un degré de frein moteur plus important. C’est très clair entre les différents modes. Ce moteur électrique de près de 116 Nm de couple et 105 ch n’en finit pas alors de nous tracter en avant avec force. Après, quitte à passer pour le « vieux jeune de la bande », le « pshiiiiiii…. » électrique qui restait discret tout à l’heure en ville, devient ici très présent ! N’ayant plus les sons et vibrations du V-Twin Harley à chaque accélération, seul reste ce son fabriqué quand vous roulez à plus haute vitesse…. Et particulièrement sur une Harley, où le son de mécanique a toujours été une caractéristique très importante, c’est tout de même une question à méditer!
À rythme soutenu, la partie cycle assure quant à elle la partition dans ces conditions. On se prend vite au jeu d’arriver fort en courbe et d’inscrire la LiveWire à la corde. La fourche inversée Showa SFF-BP réglable et l’ammortisseur BFRC, lui aussi entièrement réglable, apportent de l’homogénéité à la machine. Bien réglés, ils dénotent d’un bon accord de suspension avant/arrière et apportent de la rigueur à cette LiveWire une fois posée sur l’angle. Reste la question du freinage, qui lui aussi peut faire confiance aux disques de 300 mm et étriers quatre pistons Brembo à fixation radiale. Puissants et avec un bon feeling à la poignée, ils ont du mordant. Couplé à un étrier simple piston à l’arrière, avec ABS sur l’angle (C-ABS) et centrale IMU, l’ensemble se montre tout à fait à la hauteur. Pour finir, comptez en moyenne autour de 150 km d’autonomie en conduite mixte ville, peri-urbain et petites routes ; ceci pouvant un peu augmenter si vous restez en ville. Et pour la réalimenter, tablez sur une bonne nuit de recharge, branchée avec le câble stocké sous la selle, sur une prise secteur domestique standard. Vous pourrez aussi espérer en concessions, utiliser les « superchargeurs maison » qui réduisent ce temps à une grosse heure.
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