Essai casque : Arai RX7-Corsair 2008
8 années…
En effet, voilà pas moins de 8 années que je traîne mon RSF de chez Shark. Bien qu'il soit fortement recommandé de changer les casques tous les 5 ans, j'ai quand même continué à l'utiliser quelques années supplémentaires en attendant de trouver son remplaçant.
Acheté début 2000 pour attaquer les choses sérieuses, il est resté dans sa boite le temps d'investir dans un deux roues. Après quelques milliers de kilomètres pendant lesquels j'ai pu faire le tour de la question (atouts et inconvénients), voilà pour moi l'heure du changement. Ne souhaitant pas continuer dans du Shark, n'aimant pas trop les Shoei, je me suis naturellement tourné vers ce qui semble, du moins sur le papier, se faire de mieux dans la production actuelle.
Mais avant d'attaquer sur le ressenti que j'en ai eu en général, il est bon de savoir que le RX7-Corsair de chez Arai peut être considéré comme la Rolls des casques. De par sa finition d'une part qui est sans faille mais aussi et surtout de par son tarif. En effet, si vous souhaitez l'acquérir, il vous en coutera pas moins de 850€ le couvre-chef… maintenant que la mauvaise pilule est passée, voyons si ces 850€ sont justifiés ou non.
Après quelques centaines de kilomètres, coiffé de l'Arai RX7-Corsair modèle 2008 (gamme complète ICI), voilà ce qu'il est bon de savoir sur ce casque…
Tout beau tout neuf mais…
A l'ouverture de la boite qui contenait le fameux RX7-Corsair, je suis tout simplement tombé sur les rotules (pour faire «propre») quant à la qualité et la finition pailleté de la peinture qui ornait ce couvre-chef. Une fois cette première étape rassurante passée, j'ai commencé à faire gigoter tous les ouvrants. La manipulation est simple et sans soucis. RAS aussi de ce coté là.
Autre surprise, en fouillant dans la boite qui contenait le casque, je me suis rendu compte qu'un Pinlock était livré avec de série. Un coup d'œil sur la notice explicative pour voir comment ôter la visière et en route. Sur le papier c'était si simple… Le démontage de la visière n'est qu'une formalité tout comme le montage du Pinlock. C'est quand il fallait remettre tout ce beau monde en place que tout est devenu plus compliqué.
Après 5 minutes de manipulation infructueuse et de craquements horripilants, je décide de lâcher l'affaire un instant et file regarder les dernières infos sur mon site favoris pour faire tomber la pression. Une fois repris mes émotions, je décide d'y retourner et le remontage de la visière se fera en deux temps trois mouvements, non sans mal et sans quelques bruits effrayants. Pas très rassurant tout ça…
Ze test !!
Une fois coiffé de l'Arai RX7-Corsair, ce qui saute aux cervicales dès les premiers instants, c'est la légèreté du casque. Faut dire que passant d'un casque pesant plus de 1500 grammes à celui-ci qui ne fait que 1350 grammes, on ne peut pas dire que c'est négligeable surtout si on l'a 10 heures sur la tête. Autre chose importante pour les binoclards comme moi, l'enfilage des lunettes de vue se fait d'une facilité déconcertante. Le positionnement des mousses (très agréable au toucher) est tel que cela ne vous posera aucun souci.
Une fois lancé pour les premiers tours de roues, on sent bien que la calotte du casque est triturée par toutes ces ouvertures et ces appendices aérodynamiques puisque les bruits aérauliques sont bel et bien présents mais très supportables en tous les cas bien mieux qu'avec mon ex-casque. Ca aurait été dommage…
Malgré les températures fraiches rencontrées durant ce test (entre +5 et -2 degrés), je me suis amusé avec les nombreuses combinaisons possibles proposées par les ouvertures. L'air (très) frais arrivait bien dans le casque. L'aération est très bonne et ne manquera pas d'apporter entière satisfaction en cas de forte chaleur.
Concernant le verrouillage de la visière, cela ne pose aucun souci. Néanmoins, ganté de mes moufles hivernales en goretex épaisseur 12, la préhension du (trop !?) petit bitoniau n'est pas aisée. Nous verrons bien si avec des gants moins épais, la manipulation devient naturelle et facile.
Pour conclure :
Bien que le tarif (850€) soit un répulsif très puissant, il est certain que pour ce prix on peut être en droit d'avoir des prestations de qualité voir même un peu plus. Avec une finition à couper le souffle, des mousses aussi douces que son oreiller favori, un silence assez impressionnant pour un casque aussi trituré et une légèreté déconcertante, il regroupe toutes les caractéristiques que l'on est en droit d'avoir avec le port d'un casque. De ce coté là, il rempli amplement son contrat.
Néanmoins, moi qui aime «jouer» à changer de visières suivant l'intensité lumineuse, je ne suis pas gâté. Plutôt archaïque, la manipulation de la visière ne s'improvise pas et nécessite un peu de finesse et de doigté sous peine de détériorer le mécanisme et ses protections.
Pour le reste, je vous laisse seul maître de vos faits et gestes. La passion des belles choses ou la raison… la balle est dans vôtre camps. Si à vos yeux, ces 850€ ne sont en aucun cas justifiés, ayez le flaire pour débusquer les bons prix sur le net ou encore pour profiter des soldes chez les accessoiristes.
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