2. Essai BMW G 310 R 2017 : BM' en mode mini
Avec ses 785 mm de hauteur de selle et son poids de 158 kilos en ordre de marche, le G 310 R se révèle très vite comme un atout pour les petites tailles, un peu moins pour les grandes car l’impression d’avoir les genoux dans les oreilles se fait déjà sentir avec mon mètre soixante-dix. En revanche, la répartition des masses fait de la moto un véritable vélo à manipuler à l’arrêt, dessus comme à côté.
À bord, la position est droite quoique légèrement sur l’avant. Le guidon est parfaitement ajusté et tombe bien sous les mains. Contrairement à beaucoup de modèles de la marque, les boutons de commandes sont assez peu nombreux. C’est peut-être cette frustration de voir tant de place vide, que BMW a fait des boutons plutôt gros par rapport à la norme. On ne va pas s’en plaindre, c’est bien pratique de ne pas avoir à chercher sans arrêt où se trouve quoi. Idem pour le compteur qui est bien lisible, même avec soleil tapant directement dessus.
Hormis la position des repose-pieds assez haut, on n’a pas l’impression de se retrouver sur un 300 cm3 mais plus sur un 500 cm3 (l’effet de la taille du réservoir probablement) jusqu’à au démarrage du moteur. Le vrombissement mécanique du monocylindre n’est pas spécialement séducteur à froid, avec ou sans le port d’échappement d’ailleurs. C’est un mieux dans les phases d’accélérations à chaud.
Comme pour la version GS, une fois la première enclenchée et sur le point de se lancer, le point de friction et le levier sont assez sensibles et l’on se retrouve à caler assez régulièrement. C’est d’ailleurs une habitude à prendre, car les premiers temps, il n’a pas été rare que la moto cale lancée en plein milieu d’un carrefour parisien. Après quelques dizaines de démarrage, le coup est pris pour la suite.
Son point fort se révèle très vite en ville. Son gabarit contenu et son agilité lui permettent de se faufiler dans n’importe quelles conditions de circulation. Le moteur relance dès les plus bas régimes et sur des montées plutôt courtes. Il permet donc d’être réactif sur une prise d’élan par exemple, mais il faudra privilégier le 3 rapport en ville pour bénéficier de la souplesse, même si au final il sera assez rare de se poser la question de savoir à combien on se trouve tant le moteur laisse de la marche sans cogner. Sur les longs arrêts aux feux, le moteur et le cadre ne chauffe pas. Dans les situations d’urgence, l’ABS tarde à se déclencher, mais le simple disque fait bien son travail, l’attaque est correcte et la fourche ne plonge pas démesurément offrant de la stabilité. On reconnaît bien là la signature de la maison Allemande.
Sur les axes secondaires et les petites routes de campagnes, la moto se révèle super fun à rouler. Aussi sécurisante qu’agile, il ne faut pas longtemps pour commencer à s’amuser avec. Les roues fines permettent de plonger très vite en courbe et de jouer sur les relances du moteur pour l’emmener où bon vous semble. Les 34 chevaux s’accordent bien avec la partie cycle et il n’en faut pas plus et pas moins pour arriver à un équilibre qui fait une bonne machine pour commencer. Et en plus, elle vous pardonnera les erreurs de trajectoire d’un coup de pouce. Que demander de plus ? Les suspensions sont bien accordées à l’avant et à l’arrière et éviteront les secousses violentes pour le pilote tout en préservant la remontée des informations dans le guidon. Seul point noir ? Anticiper tous les dépassements à haute vitesse.
Sur voies rapides, le G 310 R fait son travail, il vient grappiller les km/h à un bon rythme pour se caler aux vitesses d’autoroutes, même s’il faudra anticiper les dépassements. Le confort reste au rendez-vous même si la protection inexistante fait s’infiltrer le froid automnal par tous les recoins de votre équipement.
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