Electrification, LLD, mobilités : les flottes en mouvement
Le Baromètre des flottes annuel de l'Arval Mobility Observatory vient de paraître. L'édition 2023 a sondé 302 entreprises françaises de toutes tailles sur leurs démarches actuelles et à venir en termes d'électrification, de financement, de nouvelles mobilités.
Dans le cadre d'une enquête toujours plus mondialisée, puisqu'elle s'étend désormais au-delà de l'Europe, jusqu'aux Etats-Unis et en Australie en passant par le Mexique, le Baromètre des Flottes et de la Mobilité édité par l'Arval Mobility Observatory a interrogé quelque 8000 entreprises sur leurs modes de fonctionnement actuels et sur les défis qui les attendent.
Au sein de ce panel gigantesque, l'AMO a notamment centré son attention sur 302 entreprises françaises, de toutes tailles, avec le souci qu'elles soient représentées de façon plutôt équitable : 33 % employant moins de 10 salariés, 20 % employant entre 10 et 99 salariés, 27 % de PME employant jusqu'à 999 salariés et enfin, 20 % de grands groupes.
D'emblée, l'Observatoire livre un premier enseignement. En dépit du contexte de forte inflation et d'augmentation du TCO (coût total de détention), les décideurs se montrent a priori confiants quant à l'avenir de leurs flottes. Ainsi, le sondage révèle que 9 entreprises tricolores sur 10 parient sur une stabilité de leur parc automobile dans les trois ans qui viennent. Un score qui s'avère comparable à la moyenne européenne.
La France à la pointe de l'électrification
Désireuse d'entrer dans le détail des problématiques du moment, l'AMO a sondé les flottes sur différents enjeux majeurs. Entre autres sur l'électrification. Il apparaît, vis-à-vis de cette démarche, que les entreprises françaises fpnt partie des chefs de file à l'échelle continentale. Selon le Baromètre en effet, " près de 8 entreprises sur 10 déclarent avoir d’ores et déjà adopté au moins une technologie alternative pour leurs voitures particulières." C'est 19 points de plus que la moyenne européenne.
Dans cette quête du verdissement, c'est pour l'instant les motorisations hybrides qui, concrètement, paraissent avoir la cote dans les flottes de VP, devant l'hybride rechargeable et le 100 % électrique. 50 % des entreprises déclarent recourir, au moins partiellement, à la technologie hybride non rechargeable, avec qui plus est, une perspective d'adoption à 3 ans qui gagne 11 points par rapport à l'année précédente.
A l'horizon 2025-2026, l'électrification (toutes solutions confondues) pourrait peser pour 56 % du total des immatriculations de VP dans les flottes françaises. En effet, " d’ici 3 ans, les décideurs d’entreprise estiment que 23 % de leurs parcs seront 100 % électriques, 18 % hybrides rechargeables et 15 % hybrides ", rapporte l'Arval Mobility Observatory. La part du pur thermique essence ou diesel, quant à elle, n'avoisinerait que 42 % selon les personnes interrogées.
Néo-mobilités : de l'envie mais un cadre contraignant
Le Baromètre 2023 s'est parallèlement intéressé aux nouvelles mobilités et à l'impact qu'elles avaient sur les flottes en France. " Près de 8 entreprises sur 10 ont déjà mis en place des solutions de mobilité à destination de leurs salariés, soit 7 points de plus que la moyenne européenne ", remarque l'AMO, qui ajoute que " les perspectives d’adoption à 3 ans sont également en progression, à 12 %, contre 10 % l’année dernière. "
Outre l’utilisation de transports publics ou le recours à des solutions de location courte ou
moyenne durée, " les entreprises déploient en priorité du covoiturage (22%), le budget mobilité
(18 %), l’autopartage (17 %) ou une application pour réserver des solutions de mobilité (10 %). "
Sur ce registre des nouvelles mobilités, l'AMO précise toutefois que, comme en 2022, " le cadre règlementaire peine à se diffuser dans l’ensemble des entreprises ", indiquant entre autres que la part des entreprises ne se sentant pas concernées (ou n'étant pas au courant) par la loi LOM (Loi d'Orientation des Mobilités) avait continué à progresser. Ainsi, 6 entreprises sur 10 n'auraient déployé à ce jour aucune mesure ad hoc.
Idem pour le Plan de Mobilité. Il semble encore peu appliqué en dépit de son caractère obligatoire pour toute société employant plus de 100 salariés sur un même site. Raisons principales invoquées par les décideurs : le manque de temps et/ou le manque de compétences pour le mettre en oeuvre.
La LLD, financement préféré des flottes
L'autre grande thématique abordée dans le Baromètre des Flottes 2023 concerne le financement des véhicules, et en particulier l'engouement désormais pérenne et profond pour la LLD, quelle que soit la taille de l'entreprise.
" La Location longue durée est clairement le mode de financement privilégié par les
entreprises. Plus d’une sur deux en France (51 %, soit 16 points de plus que la moyenne européenne) confie y avoir recours à ce jour comme principale méthode de financement ", attestent les auteurs de l'enquête, relevant en outre des " perspectives de croissance significatives " dans un avenir proche.
L’engouement pour la LLD est " avant tout motivé par la possibilité de renouvellement rapide
des véhicules (41 %) ou de maîtrise des dépenses et de l’usage (29 %). La LLD est également
perçue comme un levier facilitant l’accès aux modèles électriques ", analyse l'AMO.
Sachez que les autres financements privilégiés à ce stade par les flottes, sur la moyenne des 302 entités observées en France, sont dans l'ordre : le crédit-bail (LOA), qui rassemble 20 % des suffrages ; l'achat au comptant (16 %), et le crédit classique, utilisé dans 10 % des cas.
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