Un soldat ukrainien exfiltré grâce à un vélo électrique livré par drone
Une exfiltration grâce à un vélo livré par drone, voilà qui pourrait être le pitch d’un film sur Netflix jugé comme irréaliste. Mais la guerre a le don de dépasser la réalité.

L’histoire est celle d’Andriy Tkachuk, soldat ukrainien engagé avec quatre camarades près de Siversk, dans l’est du pays. Leur unité est prise pour cible, au sol et par les airs. Tous sont tués, sauf lui. Grièvement blessé à la jambe par des éclats, Tkachuk parvient miraculeusement à fuir le piège russe. Il se retrouve seul, isolé, encerclé par les forces ennemies, à tenir sa position pendant cinq jours sous des assauts réguliers.
Il faut donc l’exfiltrer le plus rapidement et surtout le plus discrètement possible. Malheureusement, le poste ukrainien le plus proche se trouve à 1,5 km. Une distance infranchissable dans son état.

L’armée ukrainienne a alors la folle idée de lui faire livrer un vélo électrique par drone. Une opération qui s’avère délicate. Le vélo pèse une quarantaine de kilos, ralentissant considérablement le déplacement de l’engin volant, et les premières tentatives sont des échecs, le drone étant systématiquement abattu.
Toutefois, l’équipe ne désespère pas et la troisième tentative de livraison est la bonne. Tkachuk grimpe sur le vélo, parcourt 400 mètres… avant de rouler sur une mine. La roue avant et la fourche explosent. Il s’en sort de justesse et se met à l’abri. Le vélo est inutilisable.

L’équipe ne baisse pas les bras. Un second vélo lui est livré. Cette fois, tout se déroule sans encombre. Le soldat blessé rejoint enfin les lignes amies.

Sur cette image, nous voyons que le vélo dispose de 2 moteurs (un dans chaque roue). Sur la partie droite du guidon, nous pouvons distinguer ce qui semble être une gâchette d’accélérateur. Un GPS maison semble avoir été greffé sous le tube diagonal du cadre. La batterie est énorme et doit dépasser les 1 000 Wh de capacité. Les moteurs étaient évidemment débridés, de quoi atteindre aisément les 50 km/h. Ce qui, avec une telle capacité, offre un périmètre d’action de 50 à 70 km.
Le vélo électrique s’apparente ainsi plus à un petit scooter léger, extrêmement silencieux et offrant un périmètre de mobilité permettant d’atteindre un camp plus ou moins proche.
Ajoutez à cela un prix dérisoire pour du matériel utilisé sur le champ de bataille et vous obtenez un véhicule stratégique sacrément pratique. D’autant que ce deux-roues évolue à faible vitesse, et par conséquent expose moins son conducteur aux mines.
Une idée brillante. Et cette fois, bien réelle.
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