Dieselgate : Citroën mis en cause
Le « Dieselgate » initié par les logiciels truqueur de Volkswagen continue à produire ses effets nocifs sur l’industrie automobile. Fiat Chrysler ne serait pas très clair, Renault se serait fait capturer son Captur, mais cette fois, c’est Citroën qui se serait fait piquer par son Cactus. Ce modèle intrigue le Joint Research Center (JRC), un laboratoire scientifique rattaché à la Commission européenne. C’est la première fois que la propreté des moteurs du groupe PSA est remise en cause.
Le groupe automobile PSA était jusque-là épargné par la polémique de la propreté des moteurs diesels vis-à-vis des normes européennes antipollution. Mais depuis hier, c’est fini. Des tests européens auraient révélé des anomalies dans le système de dépollution de la C4 Citroën Cactus. Une situation suffisamment grave pour obliger Christian Chapelle, vice-président du groupe PSA, doit s'envoler ce matin pour Milan en Italie. Selon le quotidien Le Parisien.
L’objectif du voyage est clair : demander des explications sur une étude européenne réalisée en partie dans la ville italienne et qui met en cause l'efficacité du système de dépollution de la Citroën C4 Cactus diesel. Le JRC, a testé, en situation réelle de conduite, sur les routes d'Espagne et d'Italie, la Citroën C4 Cactus BlueHDi 100. Il a constaté qu’il produisait jusqu'à 585 mg de NOx par km. Or, ces oxydes d'azote, nocifs pour la santé, ne doivent pas être produits à plus de 80 mg/km pour être labellisés Euro 6.
Mais ce n’est pas tout. D'autres tests, mais en laboratoire, ont été réalisés et ils ont révélé une anomalie. Lorsque la température ambiante est conforme aux normes actuelles des tests sur bancs, la Cactus brille par ses faibles émissions. Mais dès qu'on sort de la fourchette normative, entre 17 et 23 °C, c'est comme si le système de dépollution se déconnectait. Ainsi, à une température de 10 °C, les émissions de NOx atteignent 133,8 mg/km. Et à 30 °C, 281,9 mg/km ! Plus de trois fois le seuil.
Il y a donc des éclaircissements à donner. Ce week-end, la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal avait annoncé dans « le JDD » qu'après l'ouverture jeudi dernier d'une enquête préliminaire pour « tromperie » contre Renault, notamment pour sa Captur, "il pourrait y avoir d'autres enquêtes" contre des constructeurs "qui dépassent vraiment de beaucoup les normes autorisées".
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