2. Des Superbike et Moto GP revues et corrigées
Il faut s'en persuader, 2014 est l'entrée dans une nouvelle ère pour ces deux disciplines qui ont, à présent, un même patron : la DORNA. Carmelo Ezpeleta et ses hommes font ainsi la pluie et le beau temps dans les paddocks et comme la tempête économique n'encourage pas les investisseurs à quitter leurs abris, il faut bien réduire la voilure pour ne pas être balayé et chavirer.
Du coup, deux catégories ont été mises sur pied. La EVO pour le Superbike et la « Open » pour le Moto GP. Ceci en vue de courir avec l'élite à moindre frais, mais aussi pour survivre encore dans le cas où les constructeurs décideraient de quitter le navire, tout en gardant la main sur les règlements. Et, donc, les cordons de la bourse.
Une démarche que les CRT des Grands Prix ont jalonné ces deux dernières années. Cette fois, on est passé à la vitesse supérieure. Les « Open » ont mis les CRT à la retraite, des machines qui ne sont plus des Superbike recyclées mais des prototypes dégonflés, ce qui garantit de meilleures performances.
Et ce d'autant plus que le supposé handicap d'une centrale électronique Magneti Marelli commune se trouve contre balancé par la possibilité d'avoir quatre litres d'essence supplémentaires dans le réservoir, douze moteurs à l'année que l'on peut faire évoluer contre seulement cinq et figés pour les prototypes, ceci sans oublier des pneumatiques tendres dédiés par le manufacturier unique Bridgestone, véritables bottes de sept lieues pour les qualifications.
Une équation à ce point séduisante qu'elle a convaincu l'usine Ducati qui a décidé de ne pas aligner sa GP14 prototype pour travailler sur une version « Open » de sa GP13. Un coup de tonnerre puisque Yamaha et Honda se retrouvent à présent face à face avec des machines en voie de disparition en raison de leur sophistication. Ceci dit, les deux marques japonaises n'ont pas mis leurs œufs dans le même panier, au contraire des Italiens, puisque le blason ailé a vendu une RCV1000R aux écuries privées alors que les trois diapasons louent au seul team Forward une M1 reconfigurée.
En Superbike, la même philosophie de la DORNA est assumée avec la catégorie EVO. Des motos qui sont un peu plus que des Superstock 1 000 mais un peu moins que des machines d'usine avec un budget équilibré. Une solution qui a permis au plateau de se constituer puisque tant Kawasaki que Ducati se sont engouffrés dans la brèche, préparant déjà un avenir à moyen terme, au contraire d'Aprilia qui reste l'arme au pied.
On le voit, on entre dans une nouvelle ère avec des ajustements réglementaires qui permettent aux plateaux de braver l'assèchement des sources d'approvisionnement en argent frais. Une évolution qui n'est pas tout à fait sans conséquence sur les équilibres sportifs, notamment en Moto GP.
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération