Nos premières impressions au volant du Mitsubishi ASX restylé, le Renault Captur japonais
Cédric Pinatel , mis à jour
Qu’est-ce que qui pourrait vous convaincre d’acheter le nouveau Mitsubishi ASX restylé plutôt qu’un Renault Captur techniquement identique ? En théorie, le service après-vente de la marque japonaise. Mais en pratique ?
Lancé sur le marché en 2010 dans sa première génération (à l’époque où PSA avait repris son châssis pour concevoir ses Peugeot 4008 et Citroën C4 Aircross), il est devenu un Renault Captur rebadgé à partir de 2022. Après moins de deux ans de commercialisation, cet ASX de seconde génération reçoit déjà un restylage pour se mettre au niveau de son cousin de la marque au losange, passé entre-temps à une mouture améliorée.
Il affiche ainsi la nouvelle face avant du Captur, mais avec une calandre différente et un maximum de détails changés pour ressembler le moins possible à son frère jumeau. Y compris à l’intérieur où il a bien du mal à cacher sa filiation malgré les petits diamants au lieu du losange, avec son écran tactile central de 10,4 pouces au format paysage et son combiné d’instrumentation numérique (de 7 pouces en entrée de gamme ou 10 pouces en haut de gamme). Comme ce dernier, il embarque désormais une interface Android Automotive (signée Google) au lieu de l’ancien système Renault.
Nos premières impressions au volant du Mitsubishi ASX restylé, le Renault Captur japonais
Côté coffre, l’ASX revendique 442 litres ou même 536 avec la banquette arrière coulissante avancée au maximum, mais « seulement » 401 litres au maximum d’après la norme VDA. D’après cette dernière mesure, un Peugeot 2008 fait mieux (434 litres VDA) même si le supplément de volume « en eau » permet d’ajouter des objets souples ou très peu volumineux.
Plus cher que le Captur, mais avec une meilleure garantie
25 490€, voilà le prix de base du Mitsubishi Asx d'avant restylage avec le petit moteur essence turbo 1,0 litre de 90 chevaux « MPI-T » en finition Invite. Le nouveau modèle sera vraisemblablement à ce prix au minimum, ou légèrement plus cher (on ne connaît pas encore les tarifs français). Équipé du même moteur sous une appellation différente (TCe 90), le Captur démarre lui à 24 900€. Alors, à quoi bon préférer le clone japonais à l’original français ? Pour la garantie, peut-être, puisque Mitsubishi offre désormais 8 ans de garantie et 160 000 kilomètres sur tous ses modèles contre seulement deux ans (kilométrage illimité) pour son cousin Renault.
Mitsubishi, qui commercialise également l’ASX en version micro-hybride de 140 chevaux à boîte manuelle, micro-hybride de 160 chevaux à boîte automatique et en hybride de 140 chevaux soit autant de moteurs de Renault, rappelle aussi que le modèle offre un peu plus d’équipement de série à ces prix supérieurs.
Premières impressions de conduite
Vous trouvez qu'il ressemble à un Renault Captur ? Volant en main, c'est encore plus net. Même si le constructeur japonais se prévaut d'une mise au point spécifique, l'ASX restylé donne sérieusement l'impression de conduire un Captur restylé. Ce n'est certes pas un gros reproche objectivement : il reste frugal dans sa version hybride de 145 chevaux à boîte automatique (le groupe motopropulseur appelé E-Tech chez Renault), avec moins de quatre litres en ville et moins de six litres en conduite tranquille sur un trajet péri-urbain. Ce groupe motopropulseur reste très peu doué en conduite sportive (la boîte se met à faire n'importe quoi), mais il ne s'agit évidemment pas du mode d'utilisation classique pour un tel engin à la vocation familiale. Spacieux à l'arrière (uniquement lorsque la banquette est reculée au maximum) et surtout confortable même sur les chaussées défoncées de nos routes d'essai italiennes, il offre une polyvalence très correcte.
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