Un titre de Champion du Monde en poche, Mike Di Meglio va devoir à présent assurer son avenir pour la prochaine saison. Car une couronne mondiale, si elle ouvre des portes, n'est pas synonyme de sésame dans un monde où l'argent compte plus que la gloire, surtout si l'on est Français.
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Notre Toulousain né le 17 janvier 1988 a ainsi rejoint dans l'Histoire de la moto tricolore Jean Louis Tournadre, Christian Sarron, Olivier Jacque et Arnaud Vincent qui, respectivement en 250 et en 125, en 1982, 1984, 2000 et 2002 ont apporté un titre mondial sorti des Grands Prix à notre verte contrée.
Après Loris Baz en 600 Superstock, voilà que Mike Di Meglio ramène en France un second titre majeur qui fait du bien à la moto gauloise. Le Toulousain à la Derbi a ainsi non seulement remporté sa quatrième victoire de la saison, sa cinquième de carrière, en enlevant avec autorité le Grand Prix d'Australie avec près de dix secondes d'avance sur Bradl, mais il s'est aussi assuré du titre mondial de la brûlante catégorie 125.
C'est avec autorité que Mike Di Meglio a signé sa seconde pole position consécutive en Grand Prix 125, lors du rendez vous de la catégorié avec l'Australie à Phillip Island. Jamais dans cette séance qualificative il n'a été menacé et comme sur le mouillé la veille, le Français a imposé sa loi sous le soleil aujourd'hui.
Si Casey Stoner a fait une démonstration lors de la première séance libre disputée sur une piste sèche, notre Mike Di Meglio a quant à lui donné dans le festival sur un tracé de Phillip Island détrempé. Intouchable tout au long de l'exercice, il a pris la pole position provisoire qui ne tiendra, bien sûr, que si les mêmes conditions commandent demain pour la seconde séance de qualification.
A l'issue du Grand Prix d'Australie de ce week end, il ne restera plus au plateau de la Dorna que deux épreuves avant de clôturer un exercice 2008 qui a déjà consacré son champion de la catégorie reine, le Moto GP.
Si, au contraire du quart de litre, la 125 peut être assurée de la stabilité de son règlement technique à moyen terme, la Dorna n'a pas pour autant laissé ce terrain en friche, en adoptant notamment certaines dispositions en vue d'y limiter les coûts qui connaissent, là aussi, une certaine inflation.
Par les temps qui courent, voilà qui va mettre un peu de baume au cœur. Alors que tout augmente grevant par le fait un pouvoir d'achat qui prend au fils des mois des airs de devoir de subsistance, Kymco dégaine l'épée de la remise pour celles et ceux qui n'ont pas de bouclier fiscal.
Après avoir signé sa première pole position de carrière en GP125, Mike Di Meglio ne faisait que louer les qualités d'une Derbi qui, au regard du classement sur la grille de départ des autres tenants de la marque historiquement espagnole, semblait effectivement apprécier ce tracé de Motegi.
Si Mike Di Meglio, partant de la première pole position de carrière n'a pas remporté pour la première fois pour la France la victoire à Motegi, il a fait une course solide en menant les débats lorsqu'il a pu prendre la mesure de ses adversaires, avant de se contenter de la seconde position, laissant certes Bradl ramassé la mise, mais contrôlant aussi et surtout Talmacsi pour mieux augmenter son capital au championnat.