2. Contact - Peugeot Tweet 125 : tout est là !

Rien ne manque à ce Tweet 125. C'est le premier constat après quelques tours de roues (c’est-à-dire 2 évitements, 3 freinages d'urgence et du slalom à volonté). L'équilibre naturel de ce petit scooter apparaît comme une évidence. Il faut dire qu'il a de l'expérience et qu'il a déjà su convaincre de nombreux Européens depuis son lancement en 2010. Évidemment, la France reste rétive aux grandes roues. Ce serait un tort d’ignorer celui-ci, tant on est fort aise en agglomération au guidon de cet engin fantastique. Totalement décomplexé, il prodigue de bonnes sensations.

Bien que d'entrée de gamme, ses suspensions souples sont à même d'encaisser les chocs tout en garantissant une bonne tenue de route. Un compromis que nous mettons à l'épreuve à chaque mètre parcouru. Chaque victoire sur la fatalité devrait-on dire le temps de se faire aux règles de circulation italiennes : sauver sa peau. Du coup, le freinage couplé (obligatoire pour disposer de la norme Euro5 si l'on ne dispose pas d'un ABS) devient une assistance dont on use et abuse avec un plaisir non dissimulé. La répartition est agréable et le retour dans les leviers plutôt sympathique. De quoi doser avec précision.

Quant au moteur, on l'apprécie de plus en plus au fil des kilomètres (près de 30 qui comptent triple dans l'agglomération romaine). Si l'on n'a pas forcément le temps de regarder le paysage ni les monuments, c'est davantage du fait de la circulation hasardeuse que des performances, du coup. Le Tweet dispose cela dit largement de quoi profiter d'un poids tellement contenu permettant de très bonnes accélérations malgré une puissance limitée à un peu plus de 11 ch. Les reprises sont vives, la transmission réactive et rien ne manque dans le cadre d'un trajet tel que ceux que nous envisageons.

Niveau confort, la selle est d'une forme et d'un confort acceptables, même si elle ne permet pas réellement de se reculer sur l'assise. Les gabarits au-dessus du mètre soixante-quinze seront tout juste à l'aise, mais ils apprécieront à tout moment la prise en mains du guidon et la posture sympathique. Au moins, les genoux ne rentrent-ils pas en contact avec le tablier. Du coup, pas de peine à la longue, mais rappelons-le, on est sur un scooter urbain destiné à des trajets assez courts.

Quoi qu'il arrive, on peut tout juste remonter la pointe vers l'avant et poser le talon un peu plus loin, mais on ne peut pas allonger les jambes. Les pieds sont globalement tenus en place sur le plancher de taille réduite dans un espace restreint : la base même d'un scooter à plancher plat, qui plus est de petite taille. On pourra par contre aisément arrimer un sac sur le petit crochet prévu à cet effet sans nuire à la manœuvrabilité du scooter. Ce véritable furet urbain met en tout cas tout le monde d'accord lorsqu'il s'agit de se faufiler et de tourner ultra court tout en restant stable.

Niveau performances, la moindre descente permet de prendre la mesure du petit moteur. Ainsi sommes-nous plutôt facilement parvenus à atteindre près de 95 km/h en pointe sur une petite rocade, même avec une masse à emmener de l'ordre de 75 kg. De fait, moins on sera lourd et plus on roulera fort. D'autant plus que l'accélérateur se montre réactif et qu'il est possible de rouler à 10 ou 15 km/h sur un filet de gaz…