Chez BMW, la CAFE passe crème
BMW group France a annoncé aujourd’hui avoir réduit en 2024 ses émissions de CO2 en deçà du seuil fixé par la norme CAFE.
La moyenne des émissions CO2 de Bmw group France en 2024 a baissé de 12 %. Passant de 89 g/km par véhicule mis à la route à 78 g/km. En dessous du seuil de 81 g/km fixé par la norme CAFE. Le résultat sera-t-il identique sur l'ensemble de l'Europe ?
L’optimisme affiché par les dirigeants de BMW France laisse augurer que le groupe sera dans les clous au niveau européen. « Le taux d’émissions moyen sera sans doute supérieur à celui de la France » prédit Vincent Salimon, président de BMW group France, mais BMW respectera la norme CAFE. L’imminence de la publication des chiffres consolidés (le 28 janvier) ne laisse guère de doute quant à au fait que le constructeur allemand respecte son engagement légal. « Nous sommes prêts », souligne Vincent Salimon. Cela grâce à la forte progression de l’électrification des ventes.
L’électrique mais pas seulement
Les modèles électrifiés représentent près de 47 % des commercialisations totales du groupe (BMW/MINI). La marque BMW enregistre quant à elle un record avec 67 148 immatriculations en 2024 (+12,7 %) et une croissance de + 95 % de ses ventes de modèles électriques (16 922 unités) en France. Avec 3,9 % (+0,5 %) de part de marché, le constructeur bavarois enregistre un record historique pour une marque premium sur le marché national.
Le renouvellement complet de la gamme MINI avec trois modèles 100 % électriques (Cooper Electric, Aceman et Countryman Electric) a permis d’élargir l’offre client jusqu’à représenter 30 % du mix produit en 2024. Ce qui n'empêche pas la marque de perde 30,6 % de ses volumes (19 566 unités) en 2024. Guillaume de Sazilly, CEO de Mini compte « doubler les ventes de voitures électriques au 1er trimestre 2025 » et disposer ainsi des atouts nécessaires pour rebondir en 2025.
Finalement, en France le groupe (BMW/MINI) enregistre un recul de ses volumes de 1,2 % (86 714 unités) sur un marché national en repli de 3,2 % l'année dernière.
Si l’électrique s'avère un fort relais de croissance, le groupe entend toujours continuer à défendre sa stratégie multi-énergies et jouer un rôle moteur dans la décarbonation des mobilités. Nathanaëlle Heinrich, directrice des ventes BMW France appelle ainsi à s’attaquer non seulement aux futurs véhicules en circulation mais aussi « au parc roulant » actuel. « Il y a en France 40 millions voitures sur la route, dont l’âge moyen frôle les 12 ans ». Et de promouvoir les véhicules d’occasion les plus récents dont les « émissions de CO2 sont 25 % moins qu’il y a dix ans » comme un élément de décarbonation du parc roulant. Un modèle hydrogène devrait également être commercialisé d’ici 2028. Une multiplication des offres pour répondre aux demandes d'un plus large public ?
Le marché français peut retrouver son niveau d'avant Covid
Alors que le marché national s’est contracté autour de 1,7 million de véhicules vendus, BMW group France se veut optimiste pour le futur. Jusqu’à entrevoir la possibilité de « retrouver un marché français à 2 millions de véhicules vendus annuellement ». Soit son niveau d'avant Covid. Un scénario improbable à court terme à l'aune des conditions politiques et économiques actuelles.
Quant aux éventuels droits de douane américains imposés par Donald Trump, le constructeur se veut serein. « Nous avons développé nos productions de manière locale pour les marchés locaux », explique BMW. La plupart des autos vendues aux États-Unis sont fabriquées à Spartanburg en Caroline du Sud. La plus grande usine du groupe au monde. Il n'empêche ! Le groupe se dit « favorable au libre-échange qui permet une avancée des technologies et du marché ». Après un recul de 2,3 % de ses ventes mondiales en 2024, BMW souhaite que le monde reste ouvert pour mieux aller de l'avant et demeurer le leader des marques premium.
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