BMW ou Mercedes: qui est le VRAI patron du premium cette année?

Les journées réservées à la presse lors des salons automobiles sont l’occasion pour les constructeurs d’évoquer leurs orientations stratégiques et, quand on est en début d’année, d’annoncer des chiffres de ventes les plus spectaculaires possibles.

A Detroit ce lundi, c’est Mercedes qui en début d'après-midi tire le premier en claironnant qu’il s’est hissé en 2016 au premier rang des constructeurs premium allemands, avec exactement 2 083 888 voitures vendues, à quoi s’ajoutent 144 479 Smart, soit un total de 2 268 367 véhicules, en hausse de 11,9% par rapport à 2015. «2016 aura été la meilleure période de l’histoire de Mercedes, et la sixième année de croissance consécutive. (…) Nous nous sommes hissées au sommet du premium, et continuons d’accélérer »,  clame Dieter Zetsche, patron du groupe.

Dans le détail, on constate que les résultats sont tirés par la gamme de SUV, qui totalise plus 700 000 modèles vendus, ainsi que par la Classe C (425 000 exemplaires). Les voitures de rêve partent très bien aussi, avec plus de 140 000 exemplaires des modèles type coupé, cabriolet et roadster, tandis que la gamme ultrasportive AMG signe son record, avec plus de 100 000 unités écoulées. Les ventes de Smart atteignent elles aussi leur plus haut niveau historique, avec près de 145 000 voitures vendues.

Mais trois heures plus tard, patatras ! BMW remet en cause cette suprématie annoncée : « BMW Group réalise son sixième record de ventes consécutif et reste le premier constructeur automobile Premium du monde », clame ainsi le constructeur dans un communiqué. Celui-ci s’appuie sur score de 2 367 603 voitures écoulées, en hausse de 5,3%. Et comme Mercedes, la seule marque BMW dépasse pour la première fois le cap de 2 millions de livraisons (en l’occurrence 2 003 359).

Mais alors, qui croire ? Si l’on raisonne en termes de chiffre « groupe », les 2,36 millions de BMW, qui incluent aussi Mini et Rolls-Royce, sont effectivement supérieurs aux 2,26 millions de Mercedes. Mais si l’on raisonne en termes de marque pure, l’étoile de Stuttgart domine bel et bien l’hélice de Munich, avec 80 000 voitures de plus.

Bref, tout le monde est champion (mais Mercedes un peu plus, à notre sens), c’est surtout une question de point de vue et une affaire de communication. La seule certitude, c’est qu’Audi se voit relégué au troisième rang du podium, avec 1 871 350 véhicules vendus (+3,8% par rapport à 2015), chiffre en hausse pour la septième année consécutive (contre six années consécutives à la concurrence). Une consolation qui en vaut une autre.