La Renaulution, la vraie, aura lieu demain 8 novembre. Au soir de ce « capital market day », on saura si Luca de Meo a réussi son pari : sauver la maison Renault, pas moins, en la divisant par deux. Le prix à payer pour que le losange survive dans la grande bourrasque qui risque de faire sombrer nombre de navires de l’automobile. Le prix à payer aussi pour vivre sans l’Alliance Renault Nissan qui, à l’issue de ces prochaines journées lourdes de conséquences ne pourrait plus être qu’un simple échange d’actions minimalistes comme il y en a tant.
Était-ce le dernier salon de l’auto à Paris ? Je me le demande tant cette édition était déprimante. Peu d’exposants, mais plein de constructeurs chinois à la place des Européens, des Japonais et des Américains.
Pour la première fois en France, le mois dernier les ventes de voitures électriques ont dépassé celles de diesel. Une bonne nouvelle ?
Les patrons de Renault et de Stellantis se sont rencontrés à l’initiative de nos confrères du Parisien. L’occasion pour les deux hommes, très souvent sur la même longueur d’onde, de fustiger la bascule programmée vers le tout électrique, tout en l’acceptant. Un paradoxe ou une fatalité ?
Comment expliquer que le nombre de tués remonte sur nos routes ? J’ai peut-être trouvé l’explication chez nos voisins britanniques : le plaisir de conduire…
La DS7, aussi blindée que présidentielle, était exposée, et présentée au public dans la cour de l'Élysée, puisque le palais était ouvert aux visiteurs à l'occasion de la journée du Patrimoine. Nous en avons profité, en exclusivité, pour nous glisser dans le coffre du SUV blindé et ne pas rater une miette des conversations d'Emmanuel Macron avec son chauffeur alors qu'ils se dirigeaient vers l'aérodrome de Villacoublay pour prendre un avion vers Londres et les funérailles d'Élizabeth II. Une pure fiction. Ou plutôt un voyage tout en politique-fiction.
L’inflation délirante du prix des voitures neuves ruisselle désormais sur les tarifs du marché de l’occasion, pris eux aussi de folie. L’automobile est bel et bien en train de devenir un produit de luxe.
La division très probable de Renault en deux entités, l’une thermique l’autre électrique, dont la première serait, en partie, vendue au chinois Geely et au saoudien Aramco, pourrait bien donner des idées à d’autres constructeurs. Car tous ont besoin de financer leur transformation et tous savent que le thermique sera, à long terme, réservé à quelques pays, et pas des plus riches.
Les constructeurs chinois, à l'instar de Byd et Ora seront présents au prochain Mondial de l'auto, alors que plusieurs constructeurs européens ont décliné l'invitation. En parallèle, de l'autre côté de l'Atlantique, Joe Biden offre un bonus de 7 500 dollars en cas d'achat de voiture électrique mais réserve son offre aux voitures fabriquées sur le sol américain. Quand les États-Unis affichent leur protectionnisme, l'Europe regarde ailleurs. Les pouvoirs publics et les constructeurs européens sont ils dans le déni ?
L'éviction du tout-puissant patron du groupe VW en plein cœur de l'été est rapide, mais pas surprenante. Si Herbert Diess quitte l'entreprise, officiellement d'"un commun accord", personne n'est dupe : il est limogé en raison de son autoritarisme et de la marche forcée qu'il a imposée pour faire basculer l'entreprise dans le tout électrique.