Aston Martin en clair-obscur
Le terme beau livre s'applique à tous les bouquins richement illustrés qu'on offre et qu'on laisse traîner sur sa table basse. Mais dans le cas du dernier ouvrage du photographe Arnaud Taquet, ce terme s'applique à son sens premier et littéral.

Reconnaître un photographe à la seule vision de l’une de ses images est généralement ardu. Un exercice qui l'est encore plus pour un photographe automobile. Dans ce registre très particulier, on peut évidemment mentionner Dingo, qui, au cours de sa longue carrière a mis en scène moult voitures dans ses images drôles et colorées. Et Arnaud Taquet.
Le style de ce jeune homme d’image est totalement à l’inverse de celui de son aîné. Ultra-graphiques, dramatisées, sombres, ses photos aux rares couleurs sont immédiatement identifiables et son style colle à merveille au thème de son dernier livre : Aston Martin, légende intemporelle.
Une touche inimitable
Car la Taquet’s touch s’applique à merveille à l’univers de la marque de Gaydon.
À travers les 244 pages de l’ouvrage, il nous offre tous les modèles de la gamme depuis sa création jusqu’à aujourd’hui, dans une mise en page aussi graphique et sobre que ses photos. Détails, vues globales : ses clichés bien au-delà des clichés donnent à voir l’univers Aston bien au-delà de la tarte à la crème vue et revue de la DB5 de James Bond.

Que le photographe capture ces modèles, des plus connues à celles réputées plus confidentielles, voire moches, il les transfigure et en fait autant d’œuvres d’art, parce qu'au fond, ce sont ses images qui sont des œuvres d’art.
La Taquet's touch
Du coup, lorsqu’il photographie ses Aston dans les Alpes, en Italie ou dans les plaines du Nord ou d’Angleterre, le paysage, même s’il s’immisce parfois dans ses images, ne parvient pas à à prendre toute la place. Rien à faire : la signature de l’auteur domine tout le reste et une photo d’Arnaud Taquet est immédiatement identifiable.
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