À contre-courant : les alternatives au SUV MG ZS EV
Cette semaine dans « à contre-courant », nous vous proposons des alternatives « thermiques » au SUV citadin MG ZS EV. Premier modèle électrique de la marque MG (qui appartient désormais au groupe chinois SAIC), il est commercialisé en France depuis 2019. Ce SUV urbain a été restylé fin 2021 et a adopté à cette occasion une allure modernisée, une autonomie plus importante et une dotation améliorée. Affichant un tarif attractif, ce MG ZS EV plaît, mais face à une concurrence thermique « sans fil à la patte », il y a matière à réflexion.
À contre-courant
Les eurodéputés l’ont décidé : plus aucune voiture neuve, essence, hybride ou diesel ne pourra être commercialisée à partir de 2035. Place donc aux voitures électriques dont les ventes augmentent, mais qui ne représentent pour l’instant que 1,5 % du parc roulant en France.
Mais encore trop cher ces voitures électriques ? Pas assez autonomes ? Sans doute, et c’est pourquoi Caradisiac vous propose de ne pas oublier le « thermique » si vous souhaitez acheter une auto, qu’elle soit neuve ou d’occasion. D’ici à 2035, vous avez encore le temps de faire vos emplettes dans les gammes thermiques des constructeurs.
Vous êtes d’ailleurs nombreux à avoir fait ce choix. Ce n’est pas un hasard si le diesel représente (sur l’année 2022) encore plus de 70 % des carburants distribués en France et qu’il représente 50 % des achats de voitures d’occasion et 16 % des voitures neuves. L’essence pour sa part représentant 37 % des achats de voitures neuves et les hybrides qui ont aussi besoin d’un moteur thermique s’affichent quant à elles à 30 %.
Avec sa nouvelle rubrique « À contre-courant », et au-delà du jeu de mots, Caradisiac veut attirer votre attention sur des modèles thermiques plus intéressants que leurs concurrents électriques. Non, le « thermique » n’est pas mort.
« Le courant » - MG ZS EV 156 ch 70 kWh à partir de 37 990 € (32 990 € bonus déduit)
Le SUV urbain électrique MG ZS EV est disponible en deux versions, une de 177 ch avec une batterie de 51 kWh assurant une autonomie WLTP de 320 km et une de 156 ch avec une batterie de 70 kWh lui assurant une autonomie supérieure de 440 km (toujours selon la norme WLTP). C’est cette dernière que nous avons choisie pour ce nouveau « à contre-courant ». Restylé fin 2021, ce modèle est devenu plus autonome grâce à l’apport d’une grosse batterie de 70 kWh qui permet selon la norme WLTP d’effectuer 440 km sans recharge, mais dans la vraie vie et au cours de notre essai ce sera 340 km. Et ce sera moins si l’on ne fait que de l’autoroute. Ce SUV est équipé de trois modes de conduite (Sport, Normal et Eco). Afin de récupérer de l’énergie en roulant, le MG ZS EV est muni d’un système de régénération réglable selon trois niveaux, dont le dernier est le plus efficace. Il permet d’arrêter l’auto et agit pratiquement comme un système « One Foot Pedal ». Typé confort ce modèle se montre sécurisant sur la route, mais les suspensions souples engendrent quelques mouvements de caisse, du roulis dans les virages serrés et si la direction est assez précise on sent dans le volant des effets de couple si l’on accélère trop fort. Malgré d’indéniables qualités, le MG ZS EV n’a rien d’un véhicule dynamique. Quant à la vitesse maxi de 175 km/h, elle permet de tenir les 130 km/h sur autoroute sans problème tandis que l’on passe de 0 à 100 km/h en 8,6 secondes. Pour la recharge, la batterie de 70 kWh accepte des valeurs de recharge de 11 kW et 92 kW, ce qui fait que l’on peut passer de 30 à 80 % en charge rapide DC en un peu plus de 30 minutes. Sur une prise domestique AC 2,3 kW, ce sera 21 heures, 5 h 40 sur une charge rapide monophasée AC 7,4 kW et sur du triphasée 11 kW 4 h 50.
À bord, le conducteur trouve face à lui une instrumentation numérique de 7 pouces et au centre du tableau de bord on trouve un écran multimédia de 10 pouces, le design est réussi et avec le restylage la présentation gagne en modernité avec une qualité de matériaux satisfaisante. Si la dotation est très correcte, même en entrée de gamme, on est déçu cependant de l’absence de réglage du volant en profondeur. Pour ce qui concerne l’infodivertissement on reste un peu sur sa faim, car l’écran est peu réactif au toucher et peu pratique à l’usage. Ce SUV électrique sait accueillir avec un bon espace aux jambes à l’arrière, quant au coffre, si la capacité est intéressante avec 448 litres, la modularité est en revanche limitée (banquette rabattable 60/40 et assise fixe) et n’offre pas un plancher plat lorsque les dossiers de la banquette sont rabattus. On se console avec une possibilité de tracter une petite remorque (limité à 500 kg). Enfin, on adresse un bon point à ce modèle pour sa garantie 7 ans ou 150 000 km.
Le « contre-courant » avec le frère thermique du ZS EV : MG ZS 1.0 T-GDI de 111 ch finition Luxury à 20 990 €
Dans la gamme du modèle MG ZS, je voudrais le modèle thermique. Celui-ci se nomme tout simplement MG ZS et peut recevoir soit une motorisation essence atmosphérique 1.5 VTI-TECH de 106 ch associée à une boîte manuelle à cinq rapports, soit une motorisation essence turbo 1.0 T-GDI de 111 ch associée à une boîte manuelle à six rapports. C’est cette dernière, plus tonique, qui est la mieux pour apprécier la conduite de ce modèle. Une conduite qui sera obligatoirement calme, car ce modèle manque de dynamisme et a les mêmes défauts que le modèle électrique avec un comportement pataud. Il y a des mouvements de caisse importants et la direction pesante gâche le plaisir de conduite. Le moteur trois cylindres d’origine General Motors est un peu juste en puissance et en couple (160 Nm seulement), tandis que les rapports longs de la boîte de vitesses ne facilitent pas le travail du groupe propulseur. Il convient donc de rétrograder souvent pour doubler, s’insérer dans la circulation (le 0 à 100 km/h s’effectuant en 11s2). Avec ce modèle il est préférable de rouler le plus souplement possible pour en tirer le meilleur parti.
Malgré des défauts, ce modèle s’apprécie en fonction de son rapport prix/équipement et sur ce plan le MG ZS est particulièrement bien placé. Ainsi en finition Luxury (la plus haut de gamme), il y a tous les équipements possibles : projecteurs à LED, climatisation auto, jantes alliage 17 pouces, radars de recul, instrumentation numérique 7 pouces, écran multimédia de 10,1 pouces avec navigation Bluetooth, Apple Car Play et Android Auto, caméras 360°, sièges avant chauffants et à réglage électrique côté conducteur, sellerie similicuir noir avec broderie MG sur les appuie-tête avant… On a même droit à un grand toit ouvrant panoramique, l’accès et le démarrage sans clé. La présentation est moderne, les ajustages et la qualité des matériaux d’un bon niveau, il y a de la place à l’arrière, le coffre affiche une bonne capacité avec 448 litres (capacité de remorquage : 500 kg). De plus la garantie est de 7 ans ou 150 000 km et le tarif de ce modèle est de 12 000 € moins cher que le modèle que le modèle électrique ce qui permettra de payer quelques pleins d’essence (la consommation étant de 8 litres en moyenne) et le malus qui est de 1 386 €.
Le « contre-courant » avec une motorisation bicarburation essence/GPL : Dacia Duster 1.0 Eco-G 100 ch à partir de 17 990 €.
L’actuel Dacia Duster devrait être renouvelé en 2024, mais en attendant, le modèle roumain a encore de beaux restes. S’il existe avec des moteurs essence (130 et 150 ch) et diesel (115 ch disponible en 4x2 et 4x4), c’est la motorisation bicarburation essence/GPL que nous avons choisie, car elle permet de faire des économies à la pompe puisque le tarif du GPL est actuellement de moins d’un euro le litre. Et puis, le Dacia Duster reste un modèle à prix attractif puisqu’il est proposé à partir de 17 990 € (malus de 100 €) en entrée de gamme, jusqu’à 21 300 € en série limitée Extreme (c’est celui qui est représenté sur la photo) avec un malus de 150 €. En utilisation, ce modèle se montre agréable à conduire avec une direction précise, un freinage qui ne manque pas de mordant et des suspensions qui sont confortables et procurent un bon dynamisme. Le moteur essence ne dispose que de 90 ch et lorsqu’il est alimenté en GPL ce sont dix chevaux de plus. Mais avec 100 ch, il n’est pas question de sportivité, le 0 à 100 km/h s’effectuant en 13,8 secondes. Cependant si le Duster n’est pas fait pour la conduite sportive, il reste un très bon avaleur de kilomètres. Ainsi avec la carburation essence on enregistre des moyennes de 6,5 l/100 km et avec le GPL du 7,9 l/100 km, ce carburant ayant un moins bon rendement. Comme le réservoir d’essence contient 50 litres de carburant et celui de GPL 48,8 litres, on peut disposer en théorie d’une autonomie de presque 1 400 km avant de tomber en panne sèche ! L’ordinateur de bord se charge quant à lui de nous fournir les consommations moyennes de chaque carburant et le niveau de carburant restant pour nous rassurer totalement.
À bord justement, même s’il est considéré comme un modèle low-cost, le Dacia Duster n’est pas pour autant un modèle basique, en particulier depuis qu’il a intégré la nouvelle identité de marque qui a modernisé les modèles du constructeur roumain. En plus du nom Dacia écrit en lettres stylisées sur le volant, le Duster troque ses aérateurs ronds pour des modèles rectangulaires (oranges pour la série limitée Extreme) plus haut de gamme, les matériaux sont également plus valorisants. Pour le reste, Le Dacia Duster fait preuve de bonne volonté pour satisfaire ses passagers avec une bonne habitabilité à l’arrière et un volume de coffre généreux de 448 litres et si cela ne suffisait pas le Dacia Duster peut tracter jusqu’à 1 500 kg (660 kg pour une remorque non freinée). En série limitée Extreme à 21 300 €, le Duster est fort bien doté en équipement : climatisation auto, carte mains libres, deux prises USB à l’arrière, caméra multivue, jantes alliage 17 pouces, barres de toit modulables, sellerie mixte TEP MicroCloud lavable, tapis de sol avant & arrière sérigraphiés en caoutchouc, sièges avant chauffants, peinture métallisée, écran multimédia Media Nav 8 pouces avec navigation (6 mises à jour gratuites pendant 3 ans), radio DAB avec réplication smartphone via câble USB, , 6 haut-parleurs, avertisseur d’angle mort, console centrale semi-haute avec accoudoir, etc.
Le « contre-courant » avec un SUV hybride : Toyota Yaris Cross 116h à partir de 26 900 €
Pour illustrer notre propos par un modèle hybride nous aurions pu choisir le Renault Captur E-Tech ou le Hyundai Kona Hybrid (qui sera bientôt renouvelé), mais nous avons préféré le Toyota Yaris Cross (assemblé en France) qui a tenu tête à ces deux concurrents lors d’un match sur notre site. Et puis, en ce qui concerne les motorisations hybrides, le constructeur Toyota est le mieux placé, commercialisant des motorisations de ce type depuis plus de vingt-cinq ans (la première Toyota Prius date de 1997). Le Toyota Yaris Cross est doté d’un trois cylindres 1.5 développant 116 ch associé à une motorisation électrique. Autant dire que l’on ne disposera pas là d’un véhicule excessivement sportif. Ainsi il lui faut 11,2 secondes pour aller de 0 à 100 km/h. Malgré cela au volant on apprécie toujours la boîte CVT qui offre une belle gestion des montées en régime et une souplesse inégalée. Le comportement routier est également à mettre en exergue et se rapproche de celui d’un Renault Captur, qui excelle sur ce plan. On apprécie également la sobriété de ce modèle avec une moyenne de cinq litres aux 100 km.
La dotation à partir de la finition Design est importante avec : climatisation automatique, alerte franchissement de ligne et aide au maintien dans la voie, caméra de recul, accès et démarrage mains libres, régulateur de vitesse adaptatif, phares et feux full LED, jantes en alliage de 17 pouces, écran tactile de 9 pouces et écran TFT 4,2 pouces entre les compteurs, etc. Si la qualité perçue est au rendez-vous, la présentation manque un peu de fantaisie. Heureusement, les rangements sont nombreux et la qualité des matériaux est d’un très bon niveau. Comme le SUV Toyota Yaris Cross reprend la base de la berline Toyota Yaris et que l’empattement est identique, la place est comptée à l’arrière et le coffre n’offre qu’une capacité de 397 litres, qui tombe à 320 litres si vous optez pour la version 4x4 à deux moteurs électriques (un deuxième moteur entraînant les roues arrière). Il est bon de noter que le Toyota Yaris Cross peut tracter une remorque de 750 kg et qu’en ce qui concerne la garantie, elle est trois ans et kilométrage illimité sur l'ensemble de la voiture et cinq ans spécifiquement sur le système hybride.
Bilan
Si le passage au tout électrique, pour les véhicules neufs, est inéluctable, il reste encore quelques années d’ici à 2035 avant d’être contraint à opter pour de l’électrique si l’on achète du neuf. D’autant que les modèles thermiques, qu’ils soient électrifiés ou non, ont encore beaucoup d’atouts dans leur jeu. Face à des modèles électriques, les modèles thermiques sont souvent moins chers (et cela malgré les 5 000 € de bonus gouvernemental pour l’électrique), disposent d’une meilleure autonomie et souvent d’un comportement plus dynamique. C’est pourquoi avant de jeter votre dévolu sur un modèle électrique tel que l’attractif MG ZS EV, il convient de bien peser le pour et le contre.
MG ZS EV 177 ch 51 kWh : de 33 990 à 35 990 € (hors bonus). MG ZS EV 156 ch 70 kWh : de 37 990 € à 39 990 € (hors bonus)
Les avantages
- Le bonus de 5 000 €
- La dotation en équipement dès l’entrée de gamme
- La présentation moderne
- L’habitabilité aux places arrière et le coffre à la bonne capacité
- La garantie de sept ans ou 150 000 km
Les inconvénients
- L’absence de réglage en profondeur du volant
- L’autonomie limitée sur autoroute
- L’attente lors de la recharge
- Le manque de dynamisme
- Les capacités de remorquage limitées
- L'impossibilité de régler le volant en profondeur
MG ZS 1.5 VTI-Tech 106 ch : de 17 490 à 19 490 €. MG ZS 1.0 T-GDI 111 ch à 20 990 €
Les avantages
- La présentation intérieure réussie
- Les aspects pratiques
- L’habitabilité
- La garantie 7 ans ou 150 000 kilomètres
- Le coffre au volume conséquent
- La dotation
Les inconvénients
- L’insonorisation perfectible
- Les performances limitées, le moteur peu puissant et la consommation importante
- Le manque de dynamisme
Dacia Duster 1.0 TCe ECO-G : de 17 990 à 21 300 €
Les avantages
- Le bon rapport prix/équipement
- La bicarburation essence/GPL
- L’autonomie essence + GPL
- Le tarif attractif
- La nouvelle identité de la marque qui modernise le Duster
- Les capacités de remorquage
Les inconvénients
- L’insonorisation perfectible
- Les performances moyennes
- Le malus même s’il est limité
Toyota Yaris Cross 116h : de 26 900 à 32 400 € en 4x2. De 30 400 à 34 400 € en 4x4
Les avantages
- La consommation maîtrisée
- La souplesse de la motorisation hybride
- Le confort et le comportement routier
- L’agrément de conduite
- Le look sympathique
- L’équipement complet
Les inconvénients
- L’absence de bonus en 2023
- L’habitabilité limitée aux places arrière
- Le coffre au volume réduit
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