Et pourquoi pas un Corrado ?
Août 1991, Volkswagen s'apprête à sortir un des coupés les plus réussis de l'histoire de l'automobile. Ajoutez à cela une motorisation nouvelle à l'époque, originale est désormais rendue mythique, le VR6, et vous avez là les ingrédients très intéressants pour rendre ce coupé fort attachant.
Pourquoi en reparler maintenant, près de 15 ans après sa sortie ? Tout simplement parce qu'il allie des performances, un confort, un budget limité et un charme indéniables.
Ca y est, vous êtes captivés ? Entrons un peu plus dans le détail à présent...
Tout d'abord, sa ligne ! Alors d'accord, elle divise, certains diront qu'elle a vieilli, d'autres qu'elle est étrange... toujours est-il qu'elle ne laisse pas indifférent, et quand on voit certaines productions d'aujourd'hui, je me dis qu'on a pas forcément évolué dans le bon sens.
Simple, la ligne du Corrado est très simple, mais efficace, effectivement, avec une puissance de seulement 190 chevaux, elle atteint quasiment 235 km/h... l'aérodynamique est donc soignée, il y a en plus un aileron qui s'élève automatiquement à partir de 120 km/h, le Corrado est décidément en avance sur son temps !
Moteur maintenant, il a bénéficié d'une gamme assez vaste. Tout d'abord l'entrée de gamme : 1.8 16s et 2.0 8s. Je ne peux m'empêcher de les comparer à une BMW 316 Ti par exemple, on l'achète pour son image, sans profiter de sa quintessence ! Néanmoins, ce sont les versions qui ont rencontré le plus de succès, bien que leur consommation ne soit pas significativement inférieure à celui du VR6.
Passons maintenant à la version la plus originale : le G60. Rarement les sportives ont eu droit à un compresseur volumétrique, mais VW en était friand dans les années 80, puisque la Polo G40 en avait un, puis la Golf, qui partage d'ailleurs son moteur avec le Corrado.
Revenons à celui-ci, disons-le tout de suite, il trouve mieux sa place dans la Golf de seconde génération qui est plus légère. Mais il est perçu comme une usine à sensations, le compresseur procure une poussée vraiment sympathique, sa sonorité est caractéristique, mais il consomme beaucoup pour la puissance qu'il procure, seulement 160 chevaux. Bien sûr, les bidouilles sont fréquentes, et il n'est pas rare de voir des Corrado sortir 200 chevaux, mais pour cette puissance, pourquoi ne pas se tourner directement vers celui qui en propose 190... le VR6 ?
Nous y voilà ! Personnellement, pour avoir vu et entendu moult fois cet engin, j'ai rarement été aussi fasciné par un coupé. Souple, musicalement très suggestif, coupleux, il a tout pour lui ! Sa puissance spécifique n'est pas très élevée, 190 chevaux pour un 2.9, mais c'est à l'usage bien suffisant.
De plus, sa consommation n'est pas monstrueuse (9l/100km à 120 km/h), alors chassez les préjugés et sauvez-en un en occasion si vous êtes en quête d'un coupé sportif et original.
Effectivement, il a subi les affres du tuning, et on en croise malheureusement trop souvent équipés de tables à repasser en guise d'ailerons où avec des cheminées industrielles en guise d'échappement... Tous les goûts (l'égoût aussi) sont dans la nature, mais pourquoi saccager une ligne aussi sublime ?
Allez, parlons maintenant de sa côte en occasion, rassurez-vous, il dépasse rarement les 7000€. Fiabilité : c'est un bloc Volkswagen des années 80... pas de gros soucis en perspective, il n'y a qu'à voir les kilométrages des annonces !
Vous voilà maintenant en parfaite connaissance de cause, faites un geste pour le monde automobile, sauvez un Volkswagen Corrado !
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