Sur le marché de l'occasion, la tranche des 30 000 € regorge de pépites. La Honda NSX en fait partie. Autrefois décriée pour son prix exorbitant en Europe, cette superbe GT retrouve aujourd'hui une côte d'amour méritée. Le modèle de cet épisode de la minute du propriétaire appartient à un passionné averti. Depuis 10 ans, Daniel a trouvé son exutoire : une Honda NSX phase 1 de 1991 munie du V6 3.0 VTEC de 274 ch. Il a longtemps hésité. À cette époque, la Ferrari 328 GTS et la Porsche 911 proposaient des performances exceptionnelles, mais l'italienne nécessitait un entretien onéreux, tandis que la Porsche lui semblait trop commune. Le flash qu'il a eu pour la NSX lors du Mondial de l'automobile de Paris est encore là. Daniel a franchi le pas.
En avance sur son temps
Comme les constructeurs prestigieux de l'époque, Honda se devait de produire une GT pour bonifier son image de marque. Sa réputation de motoriste n'étant plus à faire grâce à la Formule 1 et à la moto, seule une voiture de série détrônant les leaders du segment pouvait la mener à ses objectifs. Le japonais présente à Chicago en 1989 un concept nommé NS-X (pour New Sportcar eXperimental) et va jusqu'au bout de l'idée en 1990 avec la NSX.
Cette sportive bénéficie d'un V6 3.0 VTEC de 274 ch pour 289 Nm de couple et d'un ensemble de technologies avant-gardiste. À son bord, on dispose déjà d'un régulateur de vitesse, d'un anti-patinage, de l'ABS, des vitres, sièges, et rétroviseurs électriques ainsi que d'un système audio Bose. Le plus savoureux se situe ailleurs : le bloc moteur, l'intégralité de la structure et les suspensions sont en aluminium, les bielles sont en titane, la boîte de vitesses dispose d'un embrayage double-disque.
Son poids mesuré de 1355 kg lui permet d'abattre le 0 à 100 km/h en 5,9 secondes. La vitesse maximale annoncée est de 270 km/h.
Une ligne suggestive
Surnommée « Ferrari japonaise », la Honda NSX arbore une ligne évoquant la performance et l'exclusivité. Des pop-up lights se cachent le long d'un capot très court sous lequel se trouve le système de freinage et une roue de secours de type galette. À propos du freinage, la concurrence moquait les roues avant en 15 pouces empêchant quelconque amélioration au niveau des disques ou des étriers. Celles de l'arrière sont en 16 pouces et s'accompagnent d'un aileron intégré dans la suite de la ligne dessinée par les clignotants. Des prises d'air reliées à la baie moteur entourent la caisse qui se termine par deux sorties d'échappement.
L'ultra-performance à un demi-million de francs
C'est un fait : à sa sortie, la Honda NSX ennuyait sérieusement ses concurrentes. Elle bénéficiait d'une architecture moderne, d'une mécanique fiable, d'une technologie de pointe et d'une ligne aguicheuse. Sauf qu'avec le recul, moins de 100 exemplaires ont trouvé preneur en France lors de la longue carrière de l'auto ! Son prix d'époque de 495 000 F pouvait en rebuter plus d'un. À titre de comparaison, une Porsche Carrera 2 était affichée à 449 000 F. Il est possible de dénicher aujourd'hui un bel exemplaire contre un peu plus de 30 000 €. Même si le prix d'appel en occasion est proche de celui du prix catalogue d'une Megane RS, l'entretien est à l'échelle de la valeur neuve de l'auto : comptez plusieurs milliers d'euros pour une révision avec embrayage et distribution.
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