Vidéo - Datsun 240Z (1970) vs Nissan 370Z (2012): le patinage artistique se transmet de mère en fille

Pierre Desjardins Le 19/10/2012 à 14:04

Chez Nissan, on ne change pas une recette qui gagne : quarante ans après la 240Z, sa descendante, la 370Z utilise toujours la même recette à base de propulsion et de six cylindres. Mais la descendante est-elle aussi amusante à conduire que son aînée ?

Vidéo - Datsun 240Z (1970) vs Nissan 370Z (2012): le patinage artistique se transmet de mère en fille

Depuis quelques années, on avait envie de confronter d’anciennes voitures à leurs descendantes directes. Le désir était bien là, mais à vrai dire, l’idée n’était pas vraiment nouvelle mais parfois, comme le dit l’adage « il faut laisser du temps au temps ».

LES FORCES EN PRESENCE

Datsun 240Z (1970)

Six cylindres en ligne 2 393 cm3

130 ch à 5 600 tr/min

197 Nm à 4 800 tr/min

200 km/h

0 à 100 km/h : 9,3 s

1 045 kg

Cote : environ 12 000 €

Nissan 370Z (2012)

V6 3 696 cm3

328 ch à 7 000 tr/min

363 Nm à 5 200 tr/min

250 km/h

0 à 100 km/h : 5,3 s

1 500 kg

Tarif : De 41 à 44 000 € selon la finition

Et le déclic s’est produit à l’occasion d’une discussion téléphonique très anodine avec Alain Bienvenu. Je demandais à notre historien de l’automobile : « A propos, tu as des nouvelles de Bob ? ». Réponse : « Bien, tu sais Bob, il est un peu à la retraite depuis le temps. Il s’occupe de son jardin, mais il a gardé la foi. Chaque jour, il va dans son atelier pour reconstruire sa vieille Jeep ».

Toutes les anecdotes de Bob et Soheil

On la tenait enfin notre bonne idée : on allait bien réunir deux autos d’une même famille et de génération différente, mais surtout on allait inviter un essayeur qui aurait de la bouteille à venir tester les deux voitures. On a tout de suite imaginé Bob nous racontant sa vie d’essayeur : « Alors, les petits gars. Vous voulez que je vous raconte l’essai de la première Golf GTI ? Ça tombe bien, j’y étais etc.» Et de nous parler d‘une autre époque, d’un autre rapport à l’automobile… Mais aussi de nous donner son avis sur la petite dernière pendant que, dans le même temps, le plus jeune nous ferait part de ses impressions en conduisant pour la première fois l’ancienne. Bref, un regard croisé qui allait aussi nous permettre de constater combien les voitures ont indéniablement progressé techniquement mais aussi de s’interroger sur le bien-fondé de certaines de ces évolutions.

Au total, « Conflit de générations», c’est confronter deux voitures de génération différente, mais aussi deux essayeurs de génération différente.

Il ne restait plus qu’à convaincre Bob Séjourné, qui à 78 ans avait raccroché les gants - de conduite - depuis un bon moment. Rendez-vous fut pris dans sa maison près de Paris. Vous imaginez la scène ? On va vous la faire courte. Retenez simplement que le regard bleu de Bob était aussi flamboyant que lorsqu’il a signé son premier contrat à l’Auto Journal en 1961.

Mais qui est donc Robert Séjourné, dit Bob Séjourné, dit Magic Bob

Bob a signé son premier contrat d’essayeur automobile en 1961 à l’Auto Journal. Il a par la suite rejoint l’Automobile Magazine, Auto Plus… et signé tout au long de sa carrière dans de nombreuses autres publications spécialisées. Bob, c’est donc un demi-siècle d’essais, autant dire LA mémoire de la presse auto en France.

Un essai à l’époque, c’était quinze jours de prise en mains contre deux aujourd’hui (la faute aux constructeurs qui ont moins de voitures à prêter) et six feuillets d’explication de texte avec force schémas et mesures perso de consommation et de performances. En bref, un expert précieux, mais aussi et surtout un homme qui sait raconter des histoires pour notre plus grand plaisir et on l’espère pour le vôtre.

Grand merci encore une fois au Circuit de la Ferté Gaucher pour son accueil toujours aussi sympathique.