Avec le monopole d'Internet et des technologies numériques, le marché automobile se prépare à un radical changement de mœurs, à tel point que 7 véhicules sur 10 seront achetés sur le web d'ici 2020. Les concessions traditionnelles sont vouées à muter pour devenir des lieux vivants, ayant pour objectif de faire rimer voiture et culture.
L'interface acheteur/vendeur qu'est aujourd'hui la concession automobile est en passe de devenir un objet obsolète. Uniquement dédié à la voiture auparavant, les points de vente que nous connaissons vont progressivement se transformer en espaces hybrides, pour se transformer en lieu de culture et de loisirs.
L'image de marque d'un constructeur ne se mesurera plus seulement à la qualité ou à l'innovation de ses modèles, mais aussi à son dynamisme évènementiel et à son ouverture culturelle. On observe d'ores et déjà cette tendance avec le Lexus Intersect de Tokyo ou encore l'Atelier Renault, le Rendez-vous Toyota et le C42 de Citroën sur les Champs Elysées. La liste de ces espaces n'est pas exhaustive, et amorce le renouveau d'un genre bientôt révolu.
Ici, la voiture n'est plus le sujet principal puisqu'elle doit se partager l'affiche avec des concerts, des expositions artistiques, des défilés de mode ou encore des restaurants « lounge ». Tout cela dans une architecture à l'esthétique souvent très contemporaine, dessinée le plus souvent par des designers et des architecte de renom.
Audi, ou le précurseur de la vente numérique
Si les espaces de vente sont en pleine mutation en terme d'image, le constructeur Audi a déjà un temps d'avance avec l'interface virtuelle pour écouler ses véhicules hors des murs de la concession traditionnelle.
En 2012, le constructeur aux quatre anneaux a créé son premier point de vente numérique, baptisé l'Audi City. Au cœur d'une zone commerciale de Londres, le lieu propose à ses clients de choisir les options de leur futur véhicule via des tablettes interactives et des écrans géants. Une fois la configuration terminée, le client est toutefois encore obligé de passer par la case concession pour signer son bon d'achat.
Aujourd'hui encore, les constructeurs se lancent plus volontiers dans la création de site internet pour promouvoir leurs nouveaux modèles sur la toile. Mais il ne s'agit que d'une question de temps. Frost & Sullivan estime que les constructeurs devront investir 3,6 milliards d'euros dans les quinze prochaines années afin de s'adapter à ce nouveau modèle économique. L'étude prévoit déjà l'ouverture d'une centaine de points de vente « connectés » à l'échelle mondiale d'ici 2016.
Une révolution serait-elle réellement en marche ? Nous verrons si ces nouvelles concessions « high-tech » relanceront le marché de l'automobile, dont les rouages ont cruellement besoin d'huile nouvelle pour avancer et sortir de la crise.
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