Repris sans la moindre modification du Touareg, le V6 de 3.0 litres équipé d'un filtrte à particules développe 240 ch, soit 50 de moins que le V6 à essence 3.6 litres. En revanche, le couple de 550 Nm disponible entre 2000 et 2250 tr/mn écrase les 350 Nm du bloc à essence. La comparaison entre les deux doit se faire avec la boîte automatique puisque le Cayenne Diesel est disponible uniquement avec la Tiptronic S. Cette BVA à 6 rapports distille d’ailleurs un agrément mitigé entre le patinage du convertisseur, quelques à-coups, et une adaptivité au style de conduite décevante (il faut plus d’un millier de kilomètres au calculateur pour la peaufiner). Pas dépassée, mais il y a mieux (BMW X5 par exemple).
A boîte identique, la version Diesel concède à peine une douzaine de km/h en vitesse maxi (214 km /h), accélère un peu plus fort (8,3 contre 8,5 secondes sur le 0 à 100 km/h) et prends l’avantage également sur toutes les mesures de reprises. Des perfs équivalentes au Touareg équipé du même moteur qui relégue le premier V6 à essence 3.2 de 250 chevaux du Cayenne à ses débuts au rang de lambin. Le tout dans une discrétion encore plus étonnante qu’à bord du Touareg et du Q7. Le fonctionnement ouaté de cette mécanique reste de mise ici, sans changement. Seul reproche, la sonorité du Diesel au ralenti évidemment moins raffinée que celle du V6 à essence.
Evidement, l’une des qualités essentielles de cette nouvelle motorisation est sa sobriété. La consommation mixte normée ne dépasse pas 9,3 litres aux 100 kilomètres, contre 12,9 litres pour le Cayenne V6 3.6. En pratique, nos relevés extrêmes sur cet essai d’environ 350 kilomètres étaient de 9,5 et 16 litres, pour une consommation moyenne de 13 litres. Presque raisonnable compte tenu du poids de l’engin, qui s’affiche à plus de 2,3 tonnes conducteur seul à bord. Grâce au réservoir de 100 litres, l’autonomie peut atteindre 1 000 kilomètres pied droit très léger. Avec 244 g de CO2/ km, le Cayenne Diesel limite le malus à 1.600 €, contre 2 600 € pour la version V6 à essence. Et surtout, il échappe à l’annualisation de ce super-malus. Le client d’un grand SUV de luxe à 60 000 € n’est pas à 1 000 € près, mais débourser 2 600 € de plus tous les ans pour des prestations dynamiques très proches commence à faire réfléchir.
Pour en finir question budget, précisons que l’unique version Diesel est facturée 57 768 €, à peine 1 350€ de plus que le Cayenne V6 à essence équipée de la boîte automatique. Dans les deux cas, l’équipement de série est tout juste correct (sièges à réglages électriques, 8 airbags, ...), avec des grosses lacunes comme le régulateur de vitesse ou la climatisation bizone. Pour ces éléments comme pour accéder au vrai luxe, passage obligé par la très longue liste des options. Par rapport au Cayenne V6 à essence, pas la moindre retouche esthétique ou le moindre monogramme Diesel ou TDi à l’extérieur. Idem à l’intérieur où le seul infime changement concerne la graduation du compte-tours à la zone rouge abaissée de 2000 tours. Quand il est équipé de toutes les options adéquates, le Cayenne Diesel reste le SUV le plus polyvalent du marché grâce à un comportement routier aussi équilibré qu’avec le V6 à essence, et à des bonnes aptitudes en tout-terrain. Pour cela, il faut absolument recourir aux options de notre véhicule d’essai, à savoir le pack off road comprenant le contrôle électronique du blocage de différentiel arrière à 2 284 € et la suspension pneumatique avec hauteur de caisse variable à 2 978 €.
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