Au-delà de son arrivée sur le segment des crossover, l’ASX se distingue surtout des autres modèles de Mitsubishi par le fait qu’il inaugure un nouveau moteur diesel conçu intégralement en interne, ce qui est une sorte de révolution car le constructeur faisait appel d’habitude à des prestataires extérieurs.
Pour cette première, l’ASX est animé par un 1.8 DI-D. Un quatre cylindres innovant avec notamment un taux de compression de 14,9/1 très bas (le plus faible de la catégorie) et le recours à un calage variable de la distribution, une première mondiale dans les véhicules diesel. Développant une puissance honnête de 150 ch à 4 000 tr/min, ce moteur se caractérise aussi par son couple de 300 Nm disponible à partir de 2 000 tr/min. A l’usage, il se montre très agréable tout d’abord grâce à sa boite bien guidée et directe mais aussi son silence de fonctionnement même si son grondement se fait légèrement entendre lors des phases d’accélérations. Le 1.8 n’a aucune difficulté à propulser l’ASX. Les reprises sont ainsi énergiques, tout comme les accélérations si bien qu’effectuer un dépassement sur le 6e rapport ne pose aucun problème même si elles sont logiquement plus vigoureuses sur les 4e et 5e vitesses. Ce 4 cylindres qui n’hésite pas à monter dans les tours se révèle performant avec une vitesse de pointe proche de 200 km/h et un 0 à 100km abattu en 10 s ; ce qui est très satisfaisant d’autant que sa consommation est plus que mesurée. Sur notre essai, nous avons ainsi relevé une moyenne de 6,5 l/100 km grâce notamment à l’utilisation du Stop & Start et des rejets de CO2 de 145 ou 150 g/km, ce qui permet à l’ASX de ne pas être malusé que ce soit en deux ou 4 roues motrices. Pour l’avenir, le constructeur annonce qu’une version dégonflée à 116 ch devrait voir le jour ultérieurement.
Si l’ASX brille au niveau de la motorisation, il rentre plus dans la normalité en matière de comportement. Elaboré sur la même plate-forme que l’Outlander mais avec des porte-à-faux réduits, l’ASX offre un bon confort, la tenue de route plus que correcte avec une direction informative et précise mais il pâtît d’un défaut classique sur les SUV à savoir : quelques mouvements de caisse assez prononcés en virages et des pompages sur routes bosselées, ce qui signifie une dégradation du confort mais aussi de l’agilité. Comme beaucoup de SUV, l’ASX va se vendre majoritairement en deux roues motrices mais une version intégrale a le mérite d’exister en option contre 2 000 €.
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