Pour animer cette supercar à la sauce d’Ingolstadt, on aurait pu croire qu’Audi a pioché dans la bande d’organes du cousin Lamborghini. Or, il n’en est rien puisque les ingénieurs allemands ont préféré greffer un moteur-maison, le V8 4.2 FSI que l’on retrouve sur plusieurs modèles.
En version 420 ch sur la RS4 ou alors dans des déclinaisons moins puissantes comme c’est le cas sur le Q7 ou plus récemment sur la S5. Ici, il développe 420 ch à 7 800 tr/min et un couple de 430 entre 4 500 et 6 000 tr/min. Quelques petites modifications ont tout de même été apportées avec l’adoption d’un carter sec qui permet notamment un abaissement du centre de gravité.
Alors que celui-ci trône habituellement à l’avant, le V8 prend place en position centrale arrière. Une grande nouveauté chez Audi. Pour fêter cet événement, Audi l’a installé sous une vitre, un peu à la manière d’un joyau dans son écrin.
Dès la mise en route, on tombe sous le charme du bruit envoûtant du V8. Grâce à son couple important, il se montre relativement polyvalent faisant preuve de douceur en usage urbain. Si vous désirez accélérer le rythme, pas de souci, car il répond présent à toutes les sollicitations mais préparez-vous car à partir de 4 000 tr/min, l’aiguille du compte-tours a la fâcheuse tendance de flirter avec la zone rouge. Dans ces régimes, le râle caverneux se transforme pour monter dans les aigues. Un vrai plaisir qui n’égale pas tout de même la magnifique symphonie d’un V10 Lamborghini.
Comme on peut s’en douter les performances sont simplement époustouflantes. Le cahier des charges était simple : dépasser les 300 km/h. Objectif atteint puisque la R8 revendique 301 km/h en vitesse de pointe. A titre de comparaison, une Porsche 911 4S est donnée pour 288 km/h malgré un poids de 1 535 kg soit 25 kg de moins sur la balance. Le 0 à 100 km/h tourne également à l’avantage de la R8 avec 4,6 s contre 5,3 s. Audi prouve ainsi son savoir-faire à tout ceux qui pouvait en douter.
Deux types de boîte de vitesses sont disponibles. Une boîte mécanique à 6 rapports et une boîte robotisée fonctionnant selon le même principe que la boîte e-gear de chez Lamborghini. Pour l’avoir eue entre les mains, nos sentiments sont partagés. Nous vous déconseillons vivement le mode tout automatique qui gratifie les occupants d’à-coups à chaque changement de rapports. La situation s’améliore en mode Sport mais nous vous encourageons à utiliser le mode manuel qui peut être commandé soit à partir des palettes ou du levier de vitesses. Les palettes sont, selon nous, la meilleure façon de monter ou descendre les rapports. A chaque rétrogradage, la R8 vous flatte avec une montée en régime qui ne peut que vous inciter à jouer du levier.
Si vous craquez pour cette transmission, sachez toutefois une chose. Si vous avez engagé le premier rapport et que le pied n’est pas sur le frein, la boîte robotisée repasse automatiquement au point mort après une période d’immobilisation afin de préserver l’embrayage. Indispensable avant d’avoir honte à la première tentative de burn.
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