Sans surprise, la présence de la quatrième roue offre une stabilité supplémentaire immédiatement perceptible. L'inscription sur la trajectoire se fait de manière plus intuitive et fluide que les 3-roues. Au fur et à mesure que les kilomètres défilent, l'assurance prend le pas sur l'appréhension du départ, car une fois le principe assimilé, ce gros ''jouet'' de 257 kg demeure d'une efficacité et d'une facilité déconcertantes. C’est d’autant plus vrai que la suspension absorbe les raccordements douteux de la chaussée et qu’aucun tressautement ne se fait sentir. Le scooter garde sa trajectoire. Mettre une roue sur le bas-côté ou sur un trottoir n'entraîne aucun patinage ou dérobade intempestive de la roue arrière. La limite de la prise d'angle est matérialisée par la mise en butée de la suspension atteinte à 45 °, mais avant d'en arriver là, il faut puiser dans ses réserves : un pilote expérimenté n'aura aucun mal à y parvenir sachant que l'incroyable grip magnifie la sensation de sécurité jamais atteinte jusqu'à présent. Plus la vitesse de passage augmente, plus le corps est sollicité, dans ce cas, il ne faut pas hésiter à s'aider du poids du corps et des bras pour littéralement balancer l'engin sur l'angle. Cependant, les néophytes trouveront rapidement leur repère à allure normale. Le freinage couplé au levier gauche et à la pédale au pied droit diffuse une puissance assez remarquable. Il faut signaler que l'arrière bloque assez facilement mais le confort et la stabilité ne sont pas pris en défaut.
En revanche, en raison d'un pare-brise de faible hauteur, qui contribue à lui donner un aspect sportif, le Quadro 4 ne brille pas par sa protection. Le pilote est soumis aux intempéries et aux turbulences au niveau des épaules. Dommage car le large carénage suffit à bien protéger les jambes.
Le Quadro 4 est animé par une motorisation inédite de 350 cm3 de cylindrée développant 30 chevaux. Sur le papier, ces chiffres peuvent paraître justes, pourtant dans la réalité, il convient de noter un très bon agrément : les accélérations sont satisfaisantes et linéaires, une plage d'utilisation idéale lorsque le trafic se densifie. De plus, les vibrations sont absentes, tout comme la sensation pénible de ''cognement'' que l'on peut rencontrer sur certains trois-roues. Certes, il ne faut pas s'attendre à de grandes envolées mais cela suffit amplement à s'insérer sur les voies rapides. Si la vitesse de croisière est d'environ 115 km/h, le propulseur ne rechigne pas à flirter avec les 140 km/h, ce qui équivaut à un 130 km/h réel. La consommation de carburant reste plutôt contenue pour ce type d'engin avec une mesure de 4,5 litres/100 km relevée lors de notre essai sur un parcours mixte (ville, autoroute).
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