Bâtie sur la récente plateforme modulable MQB, l’ibérique s’allège en moyenne de 90 kg grâce à l’apport massif d’aluminium et bénéficie, comme chez Volkswagen, d’une double offre sur ses trains arrière : essieu torsion pour les motorisations inférieures à 150 ch et trains arrière multibras pour les puissances supérieures. En revanche, pas d'amortissement piloté au programme à l’inverse de l’Astra qui peut bénéficier d’un châssis à suspensions adaptatives Flex-Ride (option 850 €, non disponible sur la version essayée). L’Astra profite d’une architecture favorisant le confort et la stabilité grâce à son essieu arrière spécifique. A la conduite c’est une invitation au voyage. L’Allemande traite ses passagers avec douceur et maintien. Son homologue à l’avant guide l’Astra de manière fidèle et précise. La direction est un modèle de réactivité. L’Allemande est posée sur des rails et offre au final un comportement parmi les meilleures compactes du marché. Dommage que son moteur date de l’ère jurassique. Le 1.7 CDTi d’origine Isuzu est aussi bruyant qu’un Massey Ferguson en action dans un champ de betteraves. Vibrant et mal encapsulé il offre pourtant un couple suffisamment musclé (260 Nm) pour donner un peu de vigueur à la grosse allemande (1503 kg). Cette version EcoFlex ne rejette que 99 g de CO2/km et lui autorise donc un bonus de 200 €. On se console de son piètre agrément par une consommation maîtrisée (5,3l/100 km) et surtout par un programme de renouvellement séduisant des motorisations (prévu en 2014 : 1.6 CDti).
En face la Leon peut compter sur un 1.6 TDi 105 ch bien plus moderne. Ce moteur plein de peps (250 Nm) profite du poids de ballerine de l’ibère (1286 kg) pour vitaliser les montées en régime et les reprises. Malgré le faible niveau de puissance le conducteur se retrouve très vite au-delà des vitesses autorisées. Sobre comme un moineau (5 l/100 km relevée lors de notre test), il bénéficie aussi d’un bonus écologique de 200 €. En diesel, c’est sans aucun doute le partenaire le mieux adapté à un usage quotidien. Et si vous êtes un gros rouleur, sachez qu’il est également proposé avec la brillante boîte DSG. Les liaisons au sol de la Leon sont orientées « dynamique » sans être trop fermes. La voiture est agile, légère au volant et très rassurante. La prise en main est instantanée. Le conducteur jauge facilement le gabarit compact de la voiture qui est un modèle d’agilité en ville. Sur les grands axes la comparaison avec l’Astra est soutenue. La Leon du fait de son poids contenu et de sa très grande agilité remporte nos faveurs face à une Astra pourtant excellente en comportement routier.
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