Notre modèle d'essai est une C300 Coupé équipée donc du 4 cylindres 2,0 l turbo délivrant 245 ch à 5 500 tr/min et 370 Nm de 1 300 à 4 000 tr/min, forcément associé à la boîte automatique 7G-tronic Plus. C'est une combinaison extrêmement étonnante par sa vigueur, surtout rapporté au poids considérable annoncé de 1 565 kg : Mercedes annonce un 0 à 100 km/h en 6,0 s et la vigueur de ses accélérations ne peut confirmer ce chiffre. Mais c'est surtout au niveau des reprises que la C300 semble boxer dans la catégorie supérieure grâce à cette plage de couple maximum paraissant sans fin et la boîte au rapide répondant. Face à notre conduite enthousiaste (pour les besoins de la vidéo, évidemment), la consommation s'est par contre envolée au-delà des 11 l/100 km de moyenne.
Question châssis, s'il y a encore quelques années, on choisissait une Mercedes pour son confort, une BMW pour sa précision de conduite et une Audi si on pouvait concevoir un coupé premium qui ne soit pas une propulsion, les temps ont bien changé, au moins du côté de Stuttgart : le coupé profite des mêmes trains que la berline avec des suspensions à peine affermies et une direction plus précise. Elle a donc un caractère un plus sportif lui permettant de s'adapter parfaitement à une conduite plus vigoureuse sans que cela paraisse être une utilisation à contre-emploi, mais cela reste tout de même une grand tourisme dans l'esprit, c’est-à-dire un véhicule avant tout confortable et silencieux à même d'aligner les kilomètres sans fatiguer.
Pour le sport, le vrai, c'est du côté d'AMG qu'il faut se tourner, et avec les 510 ch à 5 500 tr/min et les 700 Nm de 1 750 à 4 500 tr/min, on ne peut pas dire que le préparateur maison ne fasse dans la dentelle sur la C63S. Il s'agit du même V8 4,0 l biturbo accolé à la boîte multi-embrayage Speedshift MCT à 7 rapports que l'on trouve dans l'AMG GT-S, ce qui lui permet d'annoncer des performances en ligne droite extrêmement proche, avec un 0 à 100 km/h en 3,9 s, soit à peine un dixième de moins malgré les 230 kg supplémentaires sur la balance. Elle profite aussi de suspensions pilotées lui offrant plusieurs visages, de la dévoreuse d'autobahn à la pistarde sans concession, avec à une extrémité un mode Confort qui mérite véritablement son nom, tout autant que celui intitulé Race à l'autre bout du spectre. Le bruit est absolument extraordinaire : ça gronde comme un bombardier à l'accélération et ça crépite au lever de pied, un véritable bonheur pour les mélomanes. Et malgré cette puissance colossale, cela n'en fait pas une faiseuse de veuf(ve) pour autant grâce à son équilibre, une arrivée de la puissance linéaire et, soyons honnêtes, l'électronique qui veille au grain et des limites difficiles à aller trouver sereinement sur routes ouvertes.
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