Ainsi a décidé l'Assemblée Nationale qui a décrit cette gratuité comme un outil pour faciliter l'accessibilité tout en mettant fin à une disparité territoriale. La proposition de loi pose un principe de gratuité et de non-limitation de durée à toutes les places, réservées ou non. Pour autant, un cadre est posé puisque les autorités compétentes ont la possibilité d'appliquer, dans les parcs de stationnement avec bornes d'entrée et de sortie accessibles par les personnes handicapées, soit le tarif de droit commun, soit un tarif spécifique. Pour les parkings gérés en délégation de service public, la nouvelle règle ne s'appliquera qu'à partir du renouvellement des contrats.
L'affaire est donc moins simple qu'elle n'y paraît. Par ailleurs, en pratique, deux écueils existent. Les voitures dites « tampon » et la falsification des cartes de stationnement pour handicapés. Pour le premier, il sera possible de fixer une durée maximale de stationnement, mais d'au moins douze heures. Sur le second, la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées Ségolène Neuville a répondu que "l'Imprimerie nationale travaille depuis un an avec le ministère des Affaires sociales pour sécuriser ces cartes". "Ce projet de modernisation devrait aboutir prochainement et réduire les possibilités de fraude". Une carte sur trois serait falsifiée. Dans un contexte où le même gouvernement a renoncé à la puce électronique dans le nouveau permis de conduite, on attend de voir quels véritables moyens seront mis en oeuvre pour faire coïncider les paroles avec les actes.
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