Sports-Prototypes/Endurance

Porsche Il s'appelait Ferdinand Porsche

Les Sports-Prototypes constituent la “spécialité maison”. Porsche est le constructeur qui a raflé (et de loin) le plus de victoires et de titres mondiaux dans les épreuves d’endurance. Longtemps cantonné dans les petites cylindrées, Porsche a d’abord ouvert son palmarès par d’innombrables victoires de classes et de succès sur les circuits tourmentés comme la Targa Florio (11 victoires entre 1956 et 73). En 1968, les “choses sérieuses” commencèrent avec l’engagement du prototype 908-3 litres, puis dès l’année suivante avec les 917. Entre 1968 et 71, Porsche enleva trois championnats du monde consécutifs (1969/70/71), les 24 Heures du Mans (1970/71) et gagna sur toutes les pistes du monde (Daytona, Monza, Spa, Nürburgring, Sebring...).

Porsche Il s'appelait Ferdinand Porsche

Mises à la retraite par le règlement sportif, les 917 dotées cette fois d’un turbo s'approprièrent le championnat Canam aux Etats-Unis en 1972 et 73. Après une légère éclipse, pendant laquelle les 911 et autres Carrera se montrèrent invincibles en catégorie GT, Porsche revint officiellement en course en 1976 et s'adjugea les deux Championnats du monde Groupe 5 et Groupe 6. C’était le début de l’ère des 935, Silhouettes qui survolèrent toutes les courses européennes et américaines pendant plus de cinq ans. Avec l’avènement du nouveau Groupe C, Porsche fit son retour avec le prototype 956 qui, outre ses victoires en championnat du monde, s'imposa aux 24 Heures du Mans de 1982 à 1987 !

Porsche Il s'appelait Ferdinand Porsche

Enfin, en 1993, lorsque le règlement sportif n’admit plus que des GT, Porsche, après avoir soutenu plus ou moins officiellement de nombreuses équipes privées, revint officiellement sur la scène avec une 911 GT1 qui remporta notamment les 24 Heures du Mans 1996 et 98. Absent des duels au sommet qui oppose actuellement Audi à Chrysler, Cadillac, Panoz entre autres, Porsche n’en continue pas moins de cueillir de nombreux succès en GT avec les 911 GT2 et GT3.

Rallyes

Porsche Il s'appelait Ferdinand Porsche

C’est sur la route que les Porsche débutèrent en compétition. Dès l’été 1948, le premier spider 356, sorti des ateliers depuis quelques semaines, fut aligné dans une épreuve organisée à Innsbrück. Piloté par Herbert Kaes, un des neveux de Ferdinand Porsche, il remporta d’emblée la victoire en classe 1100 cm3.

Les coupés 356 et Carrera prirent le relais dans les années cinquante et connurent de nombreux succès dans les épreuves internationales (quatre victoires consécutives au Rallye de Suède notamment). C’est avec la 911 que Porsche se tailla son plus beau palmarès : victorieuse au Monte-Carlo durant trois années de suite (1968/69/70), puis en 1978, elle s’imposa également en Suède (1968/69/70), à l’Acropole (1969), au Sanremo (1968) et au Tour de Corse (1969 et 1980). Enfin, Porsche n’hésita pas à lancer sa 959 “hi-tech” sur les pistes du Paris-Dakar et le remporta en 1986 (la seconde victoire après celle de la 911 Carrera SC 4x4 en 1984).

Formule 1

Porsche Il s'appelait Ferdinand Porsche

Avec une seule victoire en 1962, l’histoire de la maison Porsche en Grands Prix serait presque à classer au rang de l’anecdote si elle n’avait croisé sur son chemin une ambitieuse équipe McLaren. Commandité par TAG (Technique d’Avant Garde, une firme appartenant à Mansour Ojeh, le principal actionnaire de l’écurie britannique), le V6 Porsche Turbo apparut à la fin de la saison 1983. Pendant les trois années suivantes, il se révéla pratiquement invincible : vingt-cinq victoires, trois titres de Champion du monde des pilotes pour Niki Lauda (1984) et Alain Prost (1985/86).

Porsche revint ensuite sous son nom propre en 1991 en fournissant un V12 atmosphérique à l’équipe Arrows. Le fiasco fut complet : quatre Grand Prix et autant d'abandons et douze non qualifications !

Toujours au chapitre “monoplace”, Porsche s’aligna en tant que motoriste durant cinq saisons dans le championnat américain de “Formule Indy” et ne réussit à décrocher qu’une seule victoire en 1989.