On ne s’en rend pas vraiment compte, mais de tous les types d’équipementiers automobiles, seuls les manufacturiers pneumatiques parviennent à se faire un nom. Michelin, Bridgestone, Pirelli, Goodyear sont connus de la plupart d’entre nous grâce notamment à de belles campagnes de pub et une politique sportive intensive menée dans les années 80/90. Mais voilà, cette notoriété qui eut son apogée en Formule 1 est aujourd’hui mise sous l’éteignoir par les constructeurs qui n’apprécient pas toujours de s’entendre dire que leurs victoires étaient dues à leur équipement pneumatique ! Du coup, les produits étant moins visibles en compétition, les pubs devenant moins percutantes, certaines marques ont perdu de leur aura. Pirelli est de celles-là.

Les virées Caradisiac : la première du Pirelli P Zero Expérience

Le manufacturier italien est en pleine reconquête d’image auprès des vrais fans, amateurs de voitures de sport et de compétition. Se sachant financièrement incapables de se battre avec les géants du segment (Bridgestone Michelin, Goodyear), ils se sont tout d’abord engouffrés dans la manne potentielle offerte par l’instauration du manufacturier unique en WRC et espèrent bien décrocher la même chose en F1. Si ça ne suffit pas à démontrer une supériorité technique, ça assure tout du moins une visibilité importante, pour peu qu’aucune catastrophe imputable aux pneus ne se produise.

Mais au-delà de ça, Pirelli cherche aussi à se (re)connecter directement avec ses clients les plus intéressants : les possesseurs de sportives. D’une part, ils sont ceux qui colportent la bonne parole de façon efficace et, accessoirement, ceux qui usent le plus leurs gommes en allant régulièrement en circuit ! Pour les connaître, savoir quelles sont véritablement leurs exigences et ce qu’ils attendent d’un pneu, Pirelli a eu l’idée d’organiser un évènement spécialement pensé pour eux : le Pirelli P Zero Expérience.

 Rien de révolutionnaire dans le concept puisque ces Pirelli P Zero Expérience sont en fait 3 journées circuit ouvertes aux possesseurs de GT et sportscar équipées en pneus de la marque. Cette année de lancement fera office de test au terme duquel on jugera si l’opération est intéressante et donc reconductible. Si jusque là on ne voit rien d’extraordinaire, c’est le package complet qui attire l’attention.

Les virées Caradisiac : la première du Pirelli P Zero Expérience

Pour bien faire les choses, Pirelli s’est adressé à Oreca dont l’expertise dans l’évènementiel n’est plus à démontrer, j’en veux pour preuve les 2 circuits choisis pour accueillir ces Pirelli P Zero Expérience :  le HTTT Paul Ricard et le circuit F1 de Magny-Cours, soit la crème des circuits hexagonaux. Mais il y a mieux encore.

Pour  peu que votre auto soit équipée de pneus Pirelli, le tarif est tout simplement extraordinaire. Pour le HTTT Paul Ricard, la journée garantissant un minimum de 3 heures de roulage (ce fut 6h !) était facturée 495 euros (pour 1 auto et 1 pilote), soit un tarif de 25 à 40% moins cher que tout ce que vous pouvez trouver ailleurs. Quand on connaît la qualité du circuit, son tracé (le 5.8 km) et ses prestations, c’est immanquable. Notez que si vous achetiez pour l’occasion des pneus Pirelli, vous obteniez alors un rabais allant jusqu’à 120 euros, opération dont on espère qu’elle sera renouvelée pour les 2 dernières journées. Car pour ceux qui ont raté la première édition sur le Paul Ricard, sachez qu’une deuxième session se tiendra le 24 octobre au même endroit alors que la deuxième étape à Magny-Cours aura lieu le 17 septembre pour un tarif encore plus attractif de 345 euros pour 1 pilote et sa voiture.

Les virées Caradisiac : la première du Pirelli P Zero Expérience

Au programme de la journée, Open Bar (sans alcool bien sûr), repas, petit déjeuner, concours de jeu vidéo sur simulateur GT5 grâce à Playstation et mise à disposition de moniteurs de pilotage et d’une flotte de GT (des Audi R8 V10) en attente d'essais (c'est celles qui nous serons dévolues). Pirelli a souhaité le meilleur pour ses clients, c’est donc avec une certaine impatience que nous sommes allés constater de visu si cette première sur le circuit du Castellet, le 22 mai dernier, fut une réussite. Il faisait beau, nous étions chauds … les moniteurs aussi.