Bien que Renault Sport Technologies ait œuvré lors de sa conception pas question de voir le Wind badgé des fameuses lettres RS car ce n’est pas une sportive, selon les têtes pensantes de Renault. Il partage toutefois la même plate-forme que la Twingo RS mais forcément avec quelques kilos supplémentaires dus aux renforts obligatoires en l’absence de toit. Pas de problème de rigidité à signaler. Il faut dire que le Wind n’est pas vraiment un cabriolet, selon nous, mais plutôt un targa. Notre essai dans l’arrière pays niçois où nous avons particulièrement sollicité les second et troisième rapports nous a permis de nous rendre compte du bon comportement d’ensemble du Wind. On retrouve tout le savoir-faire de RST dans le domaine des trains roulant.
La direction se montre plutôt informative et précise ce qui permet d’enchaîner les courbes rapidement. Petit bémol concernant l’ABS qui se déclenche parfois de façon intempestive, ce qui a comme conséquence d’être ressenti par le conducteur et donc peut être gênant en conduite. Néanmoins, l’équilibre général est bon et le compromis confort/comportement est de tout premier plan (malgré les jantes 17 pouces) puisque le Wind offre un très bon confort à ses passagers grâce à des mouvements de caisse bien maîtrisés et à des sièges procurant un excellent maintien. Les remous sont aussi bien contrôlés, ce qui autorise de bonnes ballades, les cheveux au vent, du moins à des vitesses de croisière inférieures à 150 km/h.
A son lancement, le Wind sera animé uniquement par deux motorisations essence : le 1.2 TCe 100 ch et le 1.6 16v 133 ch. Pour cet essai, nous avons eu entre les mains le plus puissant d’entre eux qui équipe aussi la Twingo RS. Avec sa puissance de 133 ch, ce moteur convient plutôt bien à la philosophie du Wind puisqu’il n’hésite pas à monter dans les tours et est assez rageur avec en plus une sonorité sympathique dans les bas régimes. Bien heureusement d’ailleurs car il se révèle assez creux dans certaines situations et manque sérieusement de reprises sur certains rapports notamment le 4e. Dommage également un appétit assez prononcé. Sur notre essai réalisé en particulier dans une zone montagneuse, nous avons ainsi relevé une moyenne supérieure à 13 l, un défaut qu’Alexandre Bataille avait déjà souligné lors de l’essai de la Twingo RS. Heureusement, la prise de poids est raisonnable car le Wind avec ce moteur pèse 1173 kg soit une centaine de kilos supplémentaires qu’une Twingo RS mais surtout 200 kg de moins que la plupart des coupés cabriolets qui sont handicapés par une masse généralement supérieure de 200 kg. Le 1.6 133 ch est donc le moteur le plus recommandable car le 1.2 TCe s’essouffle très rapidement mais consomme moins. A vous de choisir ?
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